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Culture

Éric Hoziel nous raconte la fois où il a sauvé une vie!

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Nathalie Slight

2025-05-08T10:00:00Z
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Éric Hoziel revient en force à la télévision dans le rôle du directeur de la Police nationale dans Dernière seconde, un thriller où chaque seconde compte. De nature plutôt discrète, le comédien accorde peu d’entrevues, préférant laisser ses personnages parler pour lui. C’est donc avec plaisir que La Semaine s’est assise avec lui pour prendre de ses nouvelles.

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Éric, comment as-tu décroché le rôle d’Adam Juneau dans le thriller Dernière seconde?

En fait, on m'a offert le rôle, mais comme ça ne m’était jamais arrivé, j’ai demandé à mon agent de voir les textes, parce que je voulais me préparer pour l’audition. Il m'a fallu quelques minutes avant de réaliser que j’avais directement le rôle. Ça fait chaud au cœur. C’est une belle preuve de confiance. En plus, le personnage est hyper intéressant: il s’agit du directeur général de la Police nationale, l’équivalent de la Sureté du Québec.

Comment t’es-tu préparé à incarner ce personnage?

Adam Juneau n’est pas un policier de carrière, il s’agit d’un civil qui possède un bagage en administration. Il est assez présent dans l’intrigue, puisqu’il supervise les opérations en lien avec le poseur de bombes surnommé Matriochka, qui cible des gens riches, célèbres et puissants. Juneau doit jongler avec la pression politique et l’opinion publique, car le poseur de bombes exige des rançons. C’est vraiment une superbe série. Je suis fier d’en faire partie.

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Crois-tu que tu serais efficace en situation d’urgence?

Oui... puisque j’ai moi-même déjà vécu une situation d’urgence. Je n’en ai jamais parlé publiquement, parce que j’ai une certaine pudeur et que je suis de nature discrète. Mais comme c’est arrivé il y a quelques années, je suis prêt à en parler. En plus, si ça peut inspirer quelqu’un et sauver une autre vie, tant mieux!

Qu’est-il arrivé?

En 2004, mon ami Mario a fait ce qu’on appelle «une mort subite avortée» à l’aréna, pendant un match de hockey. Je lui ai prodigué un massage cardiaque pendant 11 minutes avant que les ambulanciers arrivent avec un défibrillateur et repartent son cœur. Cet ami est toujours présent dans ma vie, et sa femme m’a dit récemment qu’elle m’en sera à tout jamais reconnaissante.

Savais-tu comment effectuer un massage cardiaque?

Huit jours auparavant, j’avais suivi un cours de réanimation, sans savoir que ça allait me servir aussi tôtvite! Cela dit, il n'aurait pas été possible de sauver la vie de Mario sans défibrillateur. D’ailleurs, mon ami le comédien Robert Marien, que j'ai rencontré sur la série Lance et compte, a fait un arrêt cardiorespiratoire en 2021. Il y avait un défibrillateur à l’aréna, et c’est ce qui l’a sauvé! Il a par la suite milité pour la présence de défibrillateur dans les lieux publics, une cause que je soutiens à 100 %.

Parlant de Lance et compte, peu importe les autres rôles que tu incarnes, tu resteras à tout jamais Mac Templeton pour une majorité de Québécois!

Il ne se passe pas une semaine sans qu’on me parle de ce personnage. Je suis toujours surpris de cette marque d'affection du public. Ça ne me dérange pas du tout d’être toujours associé à ce personnage. Au contraire, je ressens de la gratitude, parce que ça me rappelle des souvenirs extraordinaires. J’ai vécu des moments forts sur ce plateau, où j'ai en plus noué de belles amitiés.

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De ton côté, y a-t-il des personnalités qui t’ont particulièrement marqué?

Bien sûr. Originaire du Maroc, je suis arrivé au Québec à l’âge de sept ans. Nous n’avions ni famille ni amis ici. Nous habitions à Montréal, non loin de la Place Versailles. J’avais un petit accent français, j’étais différent, mais je me suis fait rapidement des amis grâce au sport. Ça m’a permis de m’intégrer rapidement à la culture québécoise. Ma première idole fut Guy Lafleur des Canadiens de Montréal. Le soir, je m’endormais au son de l’émission de radio Les amateurs de sports.

Quel sport pratiquais-tu?

J’étais un petit gars très actif. Alors, pour dépenser mon énergie, mes parents m’avaient inscrit au soccer. L’été, je fréquentais un camp de jour multisport, donc j’ai touché pas mal à toutes les disciplines, mais j’étais obsédé par le hockey. Comme ma mère est originaire du Maroc, et mon père, du Brésil, aucun des deux n’avait chaussé de patins. L’hiver de mes 11 ans, mon père m'a amené à la patinoire extérieure de notre quartier et il a demandé à un monsieur de me montrer à patiner.

Wow! Quelle belle anecdote!

Des anecdotes comme celle-là, il y en a une multitude reliée aux sports. Le hockey a été ma porte d’entrée pour m’intéresser au sport. J’ai ensuite suivi les Expos, Les Alouettes, puis les équipes américaines de la NFL, de la NBA... Bref, tous les sports. Là aussi, j’ai été inspiré par des sportifs plus grands que nature, comme Michael Jordan et Mohamed Ali. Ces gars-là ont eu un impact sur non seulement sur le sport, mais sur la société au grand complet.

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Tu possèdes une grande culture sportive. Ce n’est pas pour rien que tu es l’un des collaborateurs de BPM Sports!

Oui, depuis 2016. C’est un privilège d’avoir un micro, pour partager ma passion du sport. Le hockey est roi au Québec, mais j’arrive à parler d’autres disciplines! (rires)

Plusieurs se souviennent qu’en 2013, tu prenais part au marathon de Boston, lorsque deux bombes artisanales ont éclaté. Cours-tu toujours?

Oui, la course fait toujours partie intégrante de ma vie. C’est fou lorsque j’y repense! J’ai vraiment été chanceux. Alors que j’étais dans la zone familiale avec ma conjointe et mes fils, nous avons entendu une première déflagration, puis une deuxième. En quelques secondes, tout le monde s’est mis à s’agiter autour de nous. On ne savait pas qu’il s’agissait d’un attentat. Malgré cette mésaventure, j’ai couru deux autres fois le marathon de Boston par la suite, pour évacuer ce sentiment de peur et garder un souvenir positif de cet événement sportif.

En terminant, as-tu transmis ta passion pour le sport à tes fils?

Sans vouloir leur imposer mon amour du sport, je les ai inscrits à plusieurs disciplines lorsqu’ils étaient enfants, pour qu’ils développent leurs habiletés dans plusieurs sports. À 23 ans, Maverick joue à la crosse pour l’Université McGill. À 21 ans, Mattéo pratique le basketball et la crosse. Sachant à quel point le sport a influencé positivement ma vie, notamment sur les plans de la discipline, du dépassement de soi et de l’esprit d’équipe, je suis vraiment fier de mes fils!

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