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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Enquête publique: 21 jours d’audience pour aller au fond de l’affaire Carpentier

Photo d'archives, TVA Nouvelles
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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2023-02-10T17:56:14Z
2023-02-10T18:52:28Z
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Toutes les chances de survie ont-elles été offertes aux sœurs Carpentier, tuées par leur père à Saint-Apollinaire en 2020 ? Une enquête publique s’ouvrira lundi à Québec pour établir une fois pour toutes les circonstances du drame, alors que la réponse policière a soulevé plusieurs questions.

• À lire aussi: «Alerte Amber: le documentaire»: la mère de Norah et Romy témoigne

• À lire aussi: Affaire Carpentier: Québec ordonne la tenue d’une enquête publique

Deux ans et demi après les événements qui ont ému la province entière, le coroner en chef adjoint, Me Luc Malouin, entendra 51 témoins, dont des membres des familles endeuillées, plusieurs intervenants des milieux policiers, des experts et des témoins civils, ainsi qu’une dizaine de « personnes intéressées ».

Martin Carpentier a tué ses filles,
Martin Carpentier a tué ses filles, Photo tirée deTwitter

En tout, 13 journées d’audience et huit autres de « débordement » sont prévues, jusqu’au 1er mars et du 13 au 24 mars, au palais de justice de Québec.

  • Écoutez le segment judiciaire avec Nicole Gibeault où elle vient sur l'affaire Carpentier via QUB radio :

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La mère des défuntes, Amélie Lemieux, sera une des toutes premières personnes à s’exprimer. Elle avait lancé un cri du cœur l’année dernière pour demander cette enquête, convaincue que toute la lumière n’a pas été faite.

Norah, avant de s’enlever la vie il y a deux ans et demi. Les dépouilles des fillettes ont été retrouvées le 11 juillet 2020, à Saint-Apollinaire. Le corps du père a été quant à lui découvert neuf jours plus tard.
Norah, avant de s’enlever la vie il y a deux ans et demi. Les dépouilles des fillettes ont été retrouvées le 11 juillet 2020, à Saint-Apollinaire. Le corps du père a été quant à lui découvert neuf jours plus tard. Capture d'écran, TVA Nouvelles

La grand-mère des fillettes, la conjointe de Martin Carpentier à l’époque et un ami de ce dernier font également partie de la liste des témoins.

Romy, 6 ans, et sa grande sœur, Norah, 11 ans, ont été tuées dans un boisé au moyen d’une branche par leur père, Martin Carpentier, alors qu’elles étaient portées disparues dans l’après-midi du 9 juillet 2020, selon le rapport de la coroner Sophie Régnière dévoilé en 2021.

Romy
Romy Capture d'écran, TVA Nouvelles

Toute l’affaire avait commencé par une mystérieuse embardée alors que le trio circulait sur l’autoroute 20 après une sortie à la crémerie, le soir du 8 juillet. Or, les fillettes n’auraient péri qu’environ 18 heures plus tard. Leurs dépouilles ont été finalement localisées le 11 juillet, à 2,5 km du lieu de la sortie de route. Leur père s’est quant à lui enlevé la vie.

Amélie Lemieux
Amélie Lemieux Photo d'archives, Simon Clark

Lacunes

Le rapport a révélé plusieurs lacunes lors de la réponse initiale des forces policières, qui auraient pu faire appel à plus de partenaires et ont tardé à rendre publiques des informations cruciales sur l’événement.

En mars dernier, un reportage de l’émission Enquête de Radio-Canada révélait qu’une piste prometteuse aurait été écartée pendant une journée par la Sûreté du Québec et qu’une offre d’aide de la police de Québec aurait été refusée. La restructuration des unités de recherches terrestres était aussi montrée du doigt.

Le Bureau du coroner avait rouvert le dossier en raison de ces révélations et de nouvelles informations. Puis le gouvernement du Québec avait ordonné la tenue de l’enquête publique.

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