«Ils connaissent tous les trucs»: un Québécois qui a survécu à son enlèvement témoigne de ce fléau au Mexique

Comme bien d’autres Canadiens dans les dernières années au Mexique, Patrick Larochelle a été victime d’un des plus grands fléaux qui touchent cette destination prisée par les voyageurs: la petite criminalité. 

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«Ils connaissent tous les trucs, c’est rendu comme une entreprise là-bas, constate-t-il. Il faut que les Québécois comprennent les risques que ça comporte quand on voyage à l’extérieur des tout inclus.»

Ayant lui-même survécu à son enlèvement, l’homme qui a travaillé dans le domaine de l’intelligence artificielle recommande à tous les voyageurs de désactiver les fonctionnalités de reconnaissance biométrique quand ils se rendent dans un autre pays.

«Ils veulent ton argent, tes informations et tes données. C’est primordial de ne pas leur faciliter la tâche en leur permettant de simplement scanner ton visage ou d’utiliser ton empreinte digitale pour ouvrir ton appareil. Après ça, ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec tes affaires, pour te faire chanter avec un vidéo compromettant ou vider tes comptes de banque.»

La deuxième chose qui a été fatale pour M. Larochelle dans les évènements dont il a été victime en mars 2023 aura été de développer une routine. 

«Les Mexicains qui se tournent vers le crime pour survivre ne doivent pas savoir où te trouver», constate-t-il, fort de sa propre expérience terrifiante.

Mauvais endroit au mauvais moment

Lors de son premier entretien avec Le Journal en mai dernier, Patrick Larochelle était bouleversé par ce qui venait d’arriver au jeune Saguenéen Victor Masson, tué à Puerto Escondido alors qu’il était en vacances avec sa copine.

«C’est tellement terrible comme histoire, déplorait-il, visiblement ému. C’est un gars de 27 ans qui avait toute la vie devant lui et qui s’est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Des fois, je m’en veux d’avoir survécu quand je vois que d’autres n’ont pas eu cette chance.» 

D’après le professeur d’histoire spécialiste de l’Amérique latine à la retraite Claude Morin, les mauvaises rencontres sont la plupart du temps à l’origine des malheurs pour les touristes. 

«Contrairement aux cartels, la petite criminalité est partout, souligne-t-il. [...] Elle peut aboutir à l’extorsion, au vol et, dans certains cas, à un assassinat. Il faut être conscient des dangers et de l’injustice qui règne au Mexique.»