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Culture

En vedette dans plusieurs séries, Roger Léger se considère choyé

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Daniel Daignault

2023-11-29T14:00:00Z
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Depuis 41 ans, Roger Léger mène une carrière florissante, alternant entre le drame et la comédie. On a pu le voir tant au théâtre qu’à la télévision et au cinéma. Il parle de son métier de comédien avec une passion contagieuse, tout comme lorsqu’il est question de sa fille, violoncelliste, dont il n’est pas peu fier.

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Roger, parlons d’abord de votre automne. Vous avez récemment joué dans Les Plouffe au Théâtre Denise-Pelletier après avoir joué tout l’été dans la pièce Silence, on tourne!

Oui, la pièce a été présentée à Québec il y a trois ans, mais je n’en faisais pas partie. Ils ont arrêté de jouer avant la pandémie, et quand ils ont décidé de la reprendre, Gilles Renaud a laissé sa place, et on m’a appelé pour jouer le rôle du père Plouffe. C’est un beau personnage, il a beaucoup de convictions politiques et un côté visionnaire. C’était le fun à jouer. C’est l’adaptation un peu mélangée du roman et du film.

Avez-vous des tournages à l’horaire ces temps-ci?

Non, j’attends des nouvelles d’Alertes pour la suite des choses. Je joue le père de Frédéric Lamontagne, interprété par Benoit McGinnis. Il est un peu mêlé à la politique, à une magouille, on ne sait pas exactement ce qu’il a fait. Et on se demande s’il n’aurait pas fait du pushing pour son fils. Je ne sais pas encore où ça s’en va, mais ça finira par s’éclaircir.

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En ce moment, on peut aussi vous voir dans la série La candidate?

Oui, je joue un gars du village qui est entrepreneur en construction. Il a toujours fait ses affaires en étant chum avec le député, en payant un petit peu par en dessous. Il a rénové la maison du député, et il est aussi chum avec le maire. Il a un gros projet qu’il veut faire accepter lorsqu’arrive cette nouvelle députée qui se met à brasser les cartes et brise l’entente entre mon personnage et l’ancien député. 

Photo : SEBASTIEN SAUVAGE / TVA Publications
Photo : SEBASTIEN SAUVAGE / TVA Publications

Quand on regarde la longue liste de rôles que vous avez joués depuis vos débuts, on peut dire que les personnages qui se sont succédé étaient fort différents, n’est-ce pas?

Oui, et tu vois, récemment, j’ai commencé à jouer des docteurs. Ça doit être l’âge! Dans Les pays d’en haut, c’était mon premier rôle de médecin, un bourgeois. Ce n’est pas le genre que je jouais plus jeune. Je joue aussi dans 

«Parfois, on me dit: «Hein! Tu as joué pour Spielberg?» C’est une belle anecdote, mais dans ma vie d’artiste, c’était une seule journée.» 

À cœur battant, j’y interprète un psychiatre qui s’est occupé de Gabrielle (Eve Landry) quand elle était adolescente, et qu’elle revoit 20 ans plus tard parce qu’elle a des problèmes d’anorexie. J’ai vraiment de belles scènes avec elle. Ce personnage n’est pas mêlé à l’intrigue, puisque Gabrielle ne fait que le consulter, mais j’ai une relation privilégiée avec elle. J’ai tourné deux épisodes et je vais en tourner d’autres, mais on ne sait jamais combien d’épisodes on va faire. C’est un peu ce qui est arrivé sur District 31: j’y suis allé pour un épisode, et finalement j’en ai fait 25. J’ai ensuite disparu durant deux ans, et on m’a rappelé pour un dernier épisode.

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Peut-on dire que vous avez été choyé par votre métier?

J’ai eu plusieurs séries qui ont duré longtemps, comme L’auberge du chien noir, 15 ans, et au travers de ça, je faisais d’autres choses. C’est le fun parce que je travaille sur plusieurs projets bien différents.

Parallèlement à votre carrière de comédien, vous vous êtes lancé dans l’écriture...

Oui, et il y a un autre livre en préparation. Il sera dans le même esprit que le premier ( l’ouvrage littéraire Le temps est doux, même quand les temps sont durs, paru en août 2022), peut-être des choses un peu plus longues. Je me suis rendu compte que je puisais beaucoup dans les souvenirs d’enfance, la famille, et je vois que ça rejoint beaucoup de monde. Ça leur rappelle des souvenirs qui ont une certaine beauté. Je parle des choses actuelles, mais il y a plein d’images qui me viennent de mon enfance qui, pour moi, a été extraordinaire. On a tous eu des moments dans notre vie qu’on ne jugeait pas importants, et tout à coup, on se rend compte qu’ils ont eu de l’influence.

On vous a toujours donné de beaux rôles à la télé, mais des personnages souvent secondaires, et vous avez déjà déclaré que vous ressentiez une certaine frustration face à ça...

On rêve tous d’avoir le grand rôle, et on nous nourrit à ça quand on entre dans les écoles parce qu’on y joue des personnages qu’on ne jouera jamais dans notre vie! C’est sûr qu’au début, on a faim, on veut mordre dans de gros morceaux, mais les rôles qu’on m’a offerts étaient importants. Finalement, c’est un travail de groupe, c’est ce qui est la plus belle des choses. On a des partitions différentes, mais ces partitions-là se retrouvent à faire l’ensemble de l’œuvre. 

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Au-delà de votre carrière, vous suivez de près celle de votre fille, Marion Portelance, qui est violoncelliste...

Oui, elle a 24 ans, elle est partie depuis un an étudier à Londres. Elle finit sa deuxième année de maîtrise et elle passe des auditions pour toutes sortes d’orchestres et d’événements. Je ne sais pas si elle va revenir vivre au Québec. C’est sûr qu’elle aime être ici, c’est chez elle. Mais je dirais que dans un monde idéal, elle va vivre partout! Elle s’adapte bien à beaucoup de milieux, et c’est sûr qu’en Europe, les opportunités sont multipliées parce que de la musique classique, il y en a, là-bas. On se parle très régulièrement, elle et moi, souvent par FaceTime. C’est tellement facile! Une journée, j’étais parti faire une randonnée dans le bois. J’étais en pleine forêt, en février dernier, quand tout à coup mon téléphone a sonné: c’était ma fille qui se promenait à Londres. Je voyais la circulation sur Piccadilly Circus! Et je lui ai montré que moi, j’étais en plein cœur de la nature. C’est extraordinaire, c’est de la science-fiction, il n’y a plus de limite!

Photo : SEBASTIEN SAUVAGE / TVA Publications
Photo : SEBASTIEN SAUVAGE / TVA Publications

Tentez-vous de planifier vos horaires de tournage afin de pouvoir aller la visiter à Londres?

Oui, mais là, elle revient pour le temps des fêtes. Elle va passer deux semaines ici et passer Noël et le Jour de l’an avec nous. Après les fêtes, je serai en tournée au Québec avec la pièce Silence, on tourne!, et je ne sais pas encore si je vais travailler l’été prochain. Ça se décide souvent un mois ou deux avant, et j’espère toujours que je n’aurai pas un contrat qui va m’être offert la veille de mon départ pour Londres! Mais ça fait partie de la game. Si je pars, je sais que je vais peut-être renoncer à des choses, et si vraiment c’est très intéressant, je peux renoncer au voyage; ça dépend. Je peux te dire que ça nous fait vivre des choses extraordinaires d’avoir un enfant qui réussit à l’étranger. On est, par procuration, un peu avec elle. En plus, elle est jeune. C’est le moment de faire ce genre de choses. Ce n’est pas à 30 ou à 40 ans qu’elle va le faire. 

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On a beaucoup parlé d’elle en mai dernier, puisqu’elle a été invitée à jouer au couronnement du roi Charles III. Est-ce que sa participation à cet événement a eu des retombées pour elle?

Sur le plan de la reconnaissance, oui: sa popularité a explosé! Ce sera une belle anecdote qu’elle pourra raconter toute sa vie. Elle a joué 20 minutes pour le roi, mais elle a aussi joué avec un grand chef russe. Je l’ai vue, c’était au mois de mars. Elle était premier violoncelle de l’orchestre, et c’était un événement extraordinaire, mais on en a moins entendu parler que lorsqu’elle a joué pour le roi. C’est sûr que c’est un événement. Parfois, on me dit: «Hein! Tu as joué pour Spielberg?» J’avais une réplique dans son film Arrête-moi si tu peux (sorti en 2002). J’ai fait un peu d’improvisation avec Tom Hanks, et j’ai fumé un cigare avec lui et Steven Spielberg. C’est une belle anecdote, mais dans ma vie d’artiste, c’était une seule journée. 

Alertes, lundi 21 h, à TVA. À cœur battant, mardi 20 h, à Radio-Canada. La candidate est disponible sur Tou.tv Extra. La tournée de Silence, on tourne! reprendra le 16 février 2024. Infos: silenceontournecomedie.ca. Son livre Le temps est doux, même quand les temps sont durs est disponible en librairie.

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