En riposte à Poilievre, Trudeau se pose en champion de l’économie

Raphaël Pirro
Justin Trudeau assure qu’il est prêt à se battre sur la question du coût de la vie, terrain sur lequel son nouvel adversaire conservateur, Pierre Poilievre, veut faire sa marque.
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À la manière de son rival, qui tenait aussi son premier caucus lundi, M. Trudeau a parlé des difficultés économiques des Canadiens, qui «font face à toutes sortes d’épreuves parce que partout dans le monde on traverse une période tumultueuse».
«On a tous rencontré des jeunes adultes qui épargnent et qui travaillent fort, mais qui n’ont toujours pas les moyens de s’acheter une maison, qui ne peuvent même pas voir le jour où peut-être ils pourraient le faire», a notamment dit le premier ministre, alors que M. Poilievre faisait référence plus tôt aux «jeunes adultes de trente ans qui vivent dans le sous-sol de leurs parents».
Après avoir brièvement félicité M. Poilievre, le premier ministre a laissé tomber les gants.
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«Des slogans, des phrases creuses, des attaques insouciantes : ce n’est pas ça, avoir un plan», a-t-il lancé devant des dizaines de collègues libéraux présents à St. Andrews, au Nouveau-Brunswick, pour la première réunion du caucus de la saison.
«S’attaquer aux institutions qui rendent nos sociétés équitables, sécuritaires et libres n’est pas du leadership responsable», a poursuivi M. Trudeau, faisant référence aux attaques de M. Poilievre sur la Banque du Canada, qu’il accuse d’avoir «imprimé» trop d’argent et ainsi contribué à l’inflation.
M. Trudeau n’a pas hésité à attaquer son vis-à-vis au sujet de son appui aux cryptomonnaies comme moyen de déjouer l’inflation lors de la course à la chefferie.
«En passant, n’importe qui aurait suivi ce conseil aurait vu ses économies détruites», a-t-il enchaîné.
«J’ai entendu monsieur Poilievre parler de combien d’argent on a gaspillé dans les dernières années sur les Canadiens. Je veux mettre une chose bien au clair: le fait d’avoir été là pour les travailleurs, les familles, les étudiants, les aînés, les entreprises, et tous les Canadiens, c’était la bonne chose à faire et c’était la chose intelligente à faire pour notre économie.»
La rentrée parlementaire se tiendra lundi prochain. Elle coïncide avec la journée des funérailles de la reine Elizabeth II à Londres, auxquelles doit participer Justin Trudeau.