[EN IMAGES] FEQ: Three Days Grace rois et maîtres au parc de la Francophonie


Yves Leclerc
On le savait. C’était écrit dans le ciel. Un peu après 19h, on avisait les festivaliers que le site du parc de la Francophonie était sur le point, pour le passage des formations Finger Eleven, The Tea Party et Three Days Grace, d’être rempli au maximum de sa capacité d'accueil.
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Un copié-collé du passage de la bande de Matt Walst au Festival d’été de 2014, où le site avait été pris d’assaut. La formation de Norwood (Ontario) est toujours aussi aimée dans la Vieille Capitale.
Le Festival d’été de Québec est une fois de plus victime de son succès, alors que le parc de la Francophonie, qui accueillera Three Days Grace plus tard ce soir, affiche complet.
— Le Journal de Québec (@JdeQuebec) July 12, 2022
Les festivaliers qui n’ont pu entrer sur le site sont invités à se diriger vers les Plaines. pic.twitter.com/QivhQsDRkr

Avant l’arrivée de Three Days Grace, on a chauffé la foule avec l’hymne Jump Around, de House of Pain.
«Québec, get the fuck up!» a lancé le chanteur Matt Walst, avant d’entamer, avec énergie et intensité, So Called Life, du nouvel album Explosions.

Animal I Have Become a ensuite mis le feu dans la place, où ça sautait et levait les mains dans les airs un peu partout, suivi de Home, avec les grosses sonorités de guitare du barbu Barry Stock, lui donnant une allure «ZZtopienne».

Ça partait fort. Assez pour que la foule, qui avait envie de faire la fête, se mette rapidement à scander Three Days Grace, avec quelques bouteilles d’eau volant dans les airs.
Après une très bonne Neurotic, le chanteur-guitariste Matt Walst a rappelé le concert inoubliable de 2014 au parc de la Francophonie.

«Ça fait maintenant 10 ans que je suis dans le groupe et ce fut un de nos meilleurs spectacles. Parce qu’on avait l’impression d’être à la maison. Le rock vit à Québec», a lancé le chanteur-guitariste Matt Walst, demandant au public de le replonger dans cette ambiance avec Painkiller.
On a ensuite offert un doublé semi-acoustique avec The High Road et World So Cold. Un doublé interrompu par les traditionnels «Ohé, Ohé, Ohé!» chanté par les adeptes, lorsque le chanteur-guitariste a dit que le rock vivait à Québec.
«Québec est une des plus belles places au Canada. Je devrais venir plus souvent personnellement», a-t-il, plus tard, ajouté.
Just Like You, de leur premier album, lancé il y a maintenant 19 ans, The Good Life, I Hate Everything About You, chanté avec force par le public, Never Too Late et Riot. Une ambiance survoltée. L’affaire était dans le sac. Il ne restait qu’à leur remettre les clés de la ville.
The Tea Party inspiré
Le rock canadien et surtout ontarien était à l’honneur lors de cette soirée qui a débuté par une courte averse. Un rock décliné de toutes les façons.
Il y avait le rock teinté de pop de The Man Who, de Toronto, le rock expérimental et progressif de Crown Lands, d’Oshawa, le rock alternatif de Finger Eleven, de Burlington, le rock élaboré et riche de The Tea Party et, enfin, le rock plein de testostérone de Three Days Grace.

Débarquant sur les planches avec des sonorités orientales, Jeff Martin, le bassiste-claviériste Stuart Chatwood et le batteur Jeff Burrows, du Tea Party, ont lancé leur tour sur les planches par la pièce The River, de l’album Splendor Solis, qui les a fait découvrir en 1993, incluant des mesures de Sober, de Tool.
«Salut Québec. Salut mes amis», a lancé le chanteur-guitariste, qui semblait être en mode assez festif et qui a fait glisser l’archet sur sa guitare lors d’une longue version de Save Me.
C’était décidément la soirée des insertions: après une vibrante interprétation de The Messenger, The Tea Party a poursuivi avec Heaven Coming Down qui est devenue Me or Without You de U2.

Le trio a donné un gros show. Une prestation inspirée et très rock’n’roll qui s’est conclue par les sonorités orientales de Sister Awake, agrémentées par Paint It Black, des Stones, et Heroes, de Bowie.
L’extase
Scott Anderson et ses potes de Finger Eleven, qui n’ont pas lancé de nouvel album depuis 2015, ont réussi, pièce après pièce, à aller chercher un public qui était là pour Three Days Grace.
L’excellente One Thing a généré un super moment, où on a senti une belle communication avec le public. La formation a offert quelques lignes de That’s All, de Genesis, suivi de Paralyzer avec des accords qui sont devenus ceux de Back in Black, d’AC/DC, à la fin de leur prestation.
Une des belles découvertes de cette soirée aura été le duo Crown Lands, croisement entre Rush et Led Zeppelin.
Le guitariste, bassiste et claviériste Kevin Comeau avait des allures de Jimmy Page avec ses pantalons blancs et son veston avec des franges. Cody Bowles chante tout en étant derrière la batterie.
Crown Lands a mis un terme à sa prestation avec la pièce Context: Fearless Part One, un hommage à Rush. Tout y était: les claviers, la guitare-basse à deux manches, la batterie et même la voix du batteur pas très éloignée de Geddy Lee. Une prestation qui est malheureusement passée un peu inaperçue.