[PHOTOS] Luke Combs au FEQ: une fièvre country rarement vue

Cédric Bélanger
Une fièvre country comme Québec n’en a possiblement jamais fait l’expérience a déferlé sur les plaines d’Abraham, hier soir, à l’occasion de la première visite au Québec du nouvel enfant chéri de Nashville, le charismatique Luke Combs.
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C’était définitivement le grand rendez-vous de ce Festival d’été d’après-pandémie. Il y avait dans l’air une électricité qui rappelait les grandes soirées mettant en vedette Metallica ou les Rolling Stones.
Beaucoup de festivaliers sur les Plaines pour la soirée country du FEQ. Luke Combs est le prochain à monter sur scène! pic.twitter.com/1BEu0NMJCk
— Le Journal de Québec (@JdeQuebec) July 9, 2022
Dans une bonne humeur contagieuse et belle à voir, une foule monstre a envahi les Plaines dès l’ouverture des portes. Dix minutes avant l’arrivée de Luke Combs, on entendait des «olé, olé, olé». Puis, entre les chansons, ce sont des «Luke, Luke, Luke» qui résonnaient sans arrêt.

Ainsi désiré, Luke Combs ne pouvait pas rater sa rentrée, réalisée au son de Thunderstruck, d’AC/DC. Sans perdre un instant, il a plongé dans 1,2 Many, un verre de bière dans les mains.
Rapidement, il a récompensé la patience de ses admirateurs. Totalement investi, il a arpenté la scène à travers ses sept musiciens, tous excellents, avant de prendre une brève pause pour caler en deux secondes (sans exagérer) une canette de bière qu’il a balancée dans la foule.

Ajoutez un «bonsoir Québec» en français et, après seulement quelques minutes, l’opération séduction était réussie.

À partir de là, ses fans se sont fait servir un festin de new country dont ils ont savouré chaque bouchée. Essentiellement, Luke Combs a mis de l’avant les chansons de ses trois albums, s’offrant bien sûr une incursion dans le tout chaud Growin’ Up, paru il y a deux semaines et déjà au sommet des palmarès.
Sans risque de se tromper, on peut affirmer que parmi ses nouveautés, The Kind of Love We Make est celle qui a le mieux passé le test, bien que les autres n’ont pas à pâlir de l’accueil qui leur a été réservé.

Son pouvoir d’attraction est tel qu’à mi-parcours, il a pu aligner plusieurs ballades de suite sans perdre son monde. Sur les Plaines, certains se sont déjà brûlés en jouant ainsi avec le feu.
En plus, il a été fidèle à son image de gars ordinaire qui apprécie ce qui lui arrive. «Cette chanson a changé ma vie, vous avez changé ma vie», a-t-il clamé avant de sceller son alliance avec Québec avec son premier succès, Hurricane.
Ce n’était pas fini. Au rappel, après avoir offert 500 $ à un vendeur de bière pour abreuver les festivaliers, il a conclu dans l’apothéose sur la fameuse Beer Never Broke My Heart.
Prochain rendez-vous au Centre Vidéotron en novembre.
Sous le choc
Dans un entretien qu’il a accordé au Journal en coulisses, avant son concert, Luke Combs s’est dit sous le choc d’apprendre qu’il allait jouer devant la plus grosse foule de sa carrière dans une ville où il n’avait jamais mis les pieds.
Jusqu’ici, son record était de 65 000 personnes environ, en 2019, en Virginie. À l’oeil, la marque a été battue aisément.
Les festivaliers ont réchauffé leurs cordes vocales en attendant l'arrivée de Luke Combs sur la scène principale du FEQ. pic.twitter.com/5zCHnHH8eh
— Le Journal de Québec (@JdeQuebec) July 9, 2022
«C’est stupéfiant. D’autant plus que le français est la langue la plus parlée ici. Depuis le jour où j’ai vu Québec sur notre calendrier, c’est le show qui m’inquiétait le plus. Comment tu fais pour connecter avec des gens qui ne comprennent potentiellement pas ce que tu dis?»
Ambassadeur
Un tel engouement dans un territoire à conquérir réjouit celui qui souhaite devenir un ambassadeur de la musique country.
«J’ai l’impression que c’est un genre qui a été un peu stigmatisé, tu sais, aux yeux de bien des gens. C’est juste de la musique pour le sud des États-Unis ou pour les rednecks», dit Luke Combs, qui croit possible de convertir les réfractaires.

«Si tu prends quelqu’un qui n’a jamais écouté de country avant, que tu l’assois et que tu lui fais écouter, quoi, environ dix chansons, je pense qu’on peut le faire changer d’idée. Je pense qu’on peut faire changer d’idée presque tout le monde. Je veux convaincre les hésitants.»
Il en a sûrement converti quelques-uns, hier soir.