Adolescent de 15 ans abattu à Longueuil: la seule arme à feu saisie est celle du policier

Préoccupé par les enquêtes parallèles menées par les proches de l’adolescent de 15 ans abattu par la police de Longueuil dimanche, le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) veut s’assurer que personne n’altère la preuve et que tout le monde comprend son mandat.

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«Je suis un peu préoccupée d’entendre qu’il y a certaines petites enquêtes qui se font de façon privée ou indépendante, a dit Brigitte Bishop, directrice du BEI, lors d’un rare point de presse mardi matin. Donnez-nous la preuve telle que vous l’avez et n’essayez pas de faire une concertation lorsque vous nous rencontrez comme témoin.»

Comme le rapportait Le Journal lundi, les autorités ont également confirmé que le jeune Nooran Rezayi ne possédait pas d’arme à feu. En effet, la seule arme à feu retrouvée sur les lieux est celle du policier qui a tiré sur l’enfant.

Questionnée à savoir si un couteau avait également été trouvé sur la scène, M^me Bishop a indiqué qu’elle n’avait pas eu vent d’une telle découverte.

«Nous avons saisi une arme à feu, nous avons saisi un sac à dos, nous avons saisi des cagoules, bâton de baseball et autres effets, a-t-elle précisé. Et nous sommes en attente aussi d’expertises, nous allons faire expertiser notamment l’arme à feu par la balistique.»

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

On a également indiqué avoir saisi sept vidéos, dont au moins une montre le moment où le policier ouvre le feu sur le garçon.

Le BEI s’est dit préoccupé de voir que des membres de l’entourage de Nooran Rezayi, la jeune victime, avaient décidé d’entreprendre une véritable enquête parallèle afin d’obtenir de l’information. En effet, pendant une bonne partie de la journée de lundi, une vingtaine de jeunes arpentaient les rues du quartier à la recherche de vidéos et de témoignages de voisins. Ils étaient même assistés d’une avocate et mère d’un ami de la jeune victime, qui tentaient de les aider.

«Nous voulons démontrer que la police a tué notre ami pour rien, a dit l’un d’eux, lundi. C’est difficile d’avoir confiance en leur travail après ça.»

Le BEI incite toute personne qui détient de l’information à communiquer avec lui et rappelle que les enquêteurs exercent leur travail avec intégrité.

«Je peux vous assurer que notre Bureau est un bureau indépendant. Nous sommes impartiaux et notre mission est de faire la lumière sur les événements.»