En Charlie Kirk, le mouvement MAGA trouve son «martyr»
AFP
Les grands noms du mouvement MAGA (Make America Great Again) inspiré par Donald Trump ont qualifié mercredi Charlie Kirk de «martyr» tombé pour la défense des valeurs conservatrices et chrétiennes, après la mort par balle du jeune influenceur.
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«Le mouvement lancé par Charlie Kirk ne cessera jamais», a déclaré Jack Posobiec, un autre influenceur d'extrême droite, dans un échange avec Steve Bannon, figure de la mouvance ultraconservatrice.
«Nous devons avoir une volonté d'acier. Charlie Kirk est tombé au front», a dit ce dernier sur Real America's Voice, une chaîne sur laquelle le jeune podcasteur conservateur animait une émission.
Un suspect a été arrêté, puis libéré, et aucun mobile du meurtre n'a été avancé mercredi par les enquêteurs. Mais le gouverneur républicain de l'Utah (ouest), où Charlie Kirk a été tué en pleine réunion publique, a affirmé qu'il s'agissait d'un «assassinat politique».

«Une mèche a été allumée en Amérique et je pense que la droite américaine, surtout les jeunes, n'acceptera pas» la mort de l'une de ses voix les plus célèbres, a déclaré Matt Boyle, représentant du site d'informations Breitbart News, là aussi lors d'un échange avec Steve Bannon.
«Charlie Kirk est un martyr américain», a écrit sur X Benny Johnson, un autre podcasteur très suivi par les trumpistes.
Même terminologie de la part de Kevin Roberts, président de Heritage Foundation, un cercle de réflexions dont les idées ont été abondamment reprises par le président américain.
«Son martyr doit être un tournant pour notre pays», a-t-il déclaré dans un communiqué de presse, reprenant le nom du mouvement de mobilisation de la jeunesse animé par Charlie Kirk, «Turning Point» (le tournant).
«La gauche»
Charlie Kirk «est mort en martyr. Beaucoup se lèveront pour le remplacer», a prédit Jonathan Lucroy, ancien joueur professionnel de base-ball et fervent partisan de Donald Trump.
Les plus virulents n'ont pas attendu de connaître les premiers éléments de l'enquête pour désigner la « gauche » comme responsable. Et ce même si de nombreux responsables démocrates ont, très rapidement et sans ambiguïté, condamné l'attaque.
«La gauche n'a pas réussi à l'emporter dans les débats alors ils l'ont tué», a réagi Clay Travis, un animateur et commentateur qui relaie les idées trumpistes.
«La gauche est le parti du meurtre», a lancé Elon Musk sur X.
«La gauche provoque la violence. (...) C'est démoniaque. Ils sont coupables», a attaqué le pasteur évangéliste Mark Driscoll, sur la même plateforme.
La violence politique «est gravée dans le code politique des progressistes», a affirmé Dave Rubin, un podcasteur de droite radicale.
«Nous ne sommes pas du genre radical. Mais si vous pensiez que vous alliez faire taire le mouvement, vous allez être rudement déçus. Vous nous avez réveillés, putain!», a dit pour sa part l'animateur conservateur Greg Gutfeld sur Fox News, chaîne de référence de la droite américaine.
La figure progressiste Alexandria Ocasio-Cortez a, elle, redouté que la mort de Charlie Kirk ne déclenche une vague de «chaos et de violence politique».
Originaire de la banlieue de Chicago, chrétien et défenseur du port d'armes à feu, l'influenceur de droite, père de deux enfants, a fondé le plus gros groupe de jeunes conservateurs aux États-Unis.
Promoteur d'une vision traditionaliste de la famille et des rapports entre les hommes et les femmes, il a été l'an dernier un relais de premier plan de Donald Trump auprès des jeunes électeurs masculins.