Éloges ou attaques: les dirigeants étrangers reçus par Trump dans le Bureau ovale

AFP
Depuis son retour à la Maison-Blanche, en janvier, Donald Trump a fait du Bureau ovale un théâtre pour mettre en scène ses relations contrastées avec les dirigeants mondiaux, tantôt couverts d’éloges, et tantôt humiliés.
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Piégés
- Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud)
Le président sud-africain est tombé mercredi dans une embuscade tendue par Donald Trump, qui lui a montré des vidéos censées étayer les accusations américaines selon lesquelles les agriculteurs blancs sud-africains sont victimes de « génocide ».
« Ils sont tués », a lancé le président américain à son homologue, qui a tenté à plusieurs reprises de prendre la parole sans succès.
- Volodymyr Zelensky (Ukraine)
Leur altercation dans le Bureau ovale fin février a marqué les esprits: cible privilégiée du président américain, le président ukrainien y a été accusé par Donald Trump de « jouer avec la troisième guerre mondiale » et de faire preuve d’irrespect envers les États-Unis.
Le chef d’État ukrainien s’efforce depuis de recoller les morceaux avec son homologue, avec qui il s’est à nouveau entretenu lors des funérailles du pape François.
Reçus avec courtoisie
- Mark Carney (Canada)
Pour leur premier face-à-face, le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney et Donald Trump se sont jaugés début mai lors d’une rencontre tendue, mais qui n’a pas viré à l’esclandre, avec en arrière-plan les menaces de guerre commerciale et d’annexion à nouveau répétées par le président américain.
Derrière les sourires affichés dans le Bureau ovale, les deux dirigeants ont campé sur leurs positions: Carney a assuré que son pays ne serait « jamais à vendre », Trump a rétorqué qu’il ne fallait « jamais dire jamais ».
- Giorgia Meloni (Italie)
Première dirigeante européenne à visiter la Maison-Blanche après l’offensive douanière lancée par le président républicain, la première ministre italienne a semblé obtenir en avril un signal d’accalmie de la part de Donald Trump dans sa guerre commerciale.
« Il y aura un accord commercial, à 100 % », a assuré le président américain.
- Keir Starmer (Royaume-Uni)
Le premier ministre britannique est venu à Washington en février porteur d’une rare invitation royale qui a ravi Donald Trump, flatté de devenir le premier dirigeant à effectuer une deuxième visite d’État au Royaume-Uni.
Le républicain considère Keir Starmer comme un « formidable » négociateur et ce dernier juge que son pays a un « véritable ami » à la Maison-Blanche.
- Emmanuel Macron (France)
Blagues, poignées de main énergiques, petits compliments et marques d’affection: le président français a rejoué avec Donald Trump lors de sa visite à Washington en février un duo de camaraderie diplomatique.
« C’est un futé », a plaisanté le président américain à propos de Macron.
Couverts d’éloges
- Nayib Bukele (Salvador)
Donald Trump a affiché mi-avril sa parfaite entente avec le président salvadorien, devenu un partenaire clé du président américain dans sa campagne anti-immigration.
« Ils ont un sacré président », a lancé Donald Trump, en référence à celui qui a fait incarcérer dans une prison de haute sécurité plus de 200 migrants expulsés par Washington.
- Narendra Modi (Inde)
Le président américain a complimenté le premier ministre indien lors de sa visite à Washington en février, le qualifiant de « négociateur beaucoup plus redoutable que moi ».
Narendra Modi est « un homme très intelligent et un grand ami à moi », a dit Trump.
- Benjamin Netanyahu (Israël)
Le premier ministre israélien, qualifié de « grand leader » par Donald Trump, a été le premier dirigeant étranger reçu à la Maison-Blanche après son investiture, et le seul à y être allé deux fois, en février et en avril.
La relation entre les deux hommes, qui paraissait idyllique, semble toutefois s’être distendue en raison de désaccords sur la guerre à Gaza et sur plusieurs dossiers régionaux.