Elle quitte Montréal et opte pour Québec afin de relancer sa carrière


Richard Boutin
Si plusieurs athlètes déménagent à Montréal quand leur carrière prend son envol, la marathonienne Élissa Legault, elle, a décidé de faire le chemin inverse.
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Originaire de L’Île-Perrot et établie à Mascouche depuis plusieurs années, la marathonienne de 30 ans a déménagé à Québec en octobre dernier pour donner un nouvel élan à sa carrière et atteindre ses objectifs.
«La renommée de Félix-Antoine (Lapointe) y a été pour beaucoup dans ma décision, a raconté Legault. Je vais retrouver la proximité que j’avais avec mon premier entraîneur, Claude David, qui m’a menée au championnat mondial en 2022, et je vais obtenir les connaissances d’un entraîneur qui connaît bien le processus de sélection menant aux Jeux olympiques.»
Lapointe a contribué à la sélection olympique de Charles Philibert-Thiboutot, Jean-Simon Desgagnés et Thomas Fafard cet été à Paris.
«J’étais bien content qu’Élissa déménage à Québec et il s’agit d’une belle marque de confiance, a-t-il mentionné. C’est un beau défi de travailler avec elle. Les succès des athlètes et la présence d’une équipe d’encadrement au Centre provincial d’athlétisme à Québec ont sûrement pesé dans la balance. Elle était un peu seule avant.»
«Son retour s’effectue une étape à la fois, d’ajouter Lapointe. Le prochain objectif est de revenir à son meilleur niveau cet automne. Si ça se passe bien, l’objectif ultime est de se rendre aux Jeux de Los Angeles en 2028.»
En raison de ses aspirations pour les Jeux de Paris, Legault s’était tournée vers l’Ontarien Reid Coolsaet, mais l’expérience n’a pas été couronnée de succès. «Claude était un petit papa pour moi, très attentionné et très présent, a-t-elle expliqué. Il ne m’a jamais poussée et pensait à mon développement à long terme, ce qui explique que je n’avais jamais été blessée.»
«Avec Reid qui avait participé deux fois aux Jeux comme athlète, je misais sur un entraîneur qui connaissait bien le fonctionnement des sélections, de poursuivre Legault. On ne s’est jamais vus en personne et j’ai perdu l’aspect proximité. J’ai aussi changé l’intensité d’entraînement pour répondre à mes aspirations, mais c’était peut-être un peu trop tôt dans mon cheminement. J’ai subi quelques blessures.»
Retour avec l’équipe canadienne
Legault n’est pas déménagée à Québec pour découvrir les beaux décors de la Vieille Capitale. «J’ai été claire avec Félix et mon objectif est d’obtenir d’autres sélections avec l’équipe canadienne. Avant de me blesser, j’étais seule dans ma bulle et ça me fait du bien de retrouver un groupe d’entraînement. J’ai retrouvé le plaisir. Au départ, je craignais de ne pas être en mesure de suivre le rythme, mais j’ai réalisé que je suis capable.»
Après quelques jours de vacances après le marathon de Prague où elle a profité du soleil de l’île de Majorque en Espagne et un petit arrêt à Mascouche, Legault reviendra à Québec la semaine prochaine où elle poursuivra son entraînement en prévision du marathon de Valence en décembre. Elle prendra part à des courses de plus courtes distances cet été.