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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Islamophobie : Le «mot en ‘’i’’» est banni à la CAQ, dit Gabriel Nadeau-Dubois

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Gabriel Côté | Agence QMI

2023-02-07T15:55:39Z
2023-02-07T22:03:25Z
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Le «mot en ‘’i’’» est proscrit à la CAQ, a ironisé le porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, après que le gouvernement a voté contre une motion demandant de reconnaître l’existence de l’islamophobie au Québec.

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«Islamophobie, je sais que c’est un mot qui a l’air de valoir cher au scrabble, mais c’est très simple à prononcer, c’est très facile à reconnaitre», a lancé Gabriel Nadeau-Dubois, mardi après-midi quelques minutes après que la motion de son parti a été battue par le gouvernement.

Québec solidaire demandait que le gouvernement mette en place un Plan de lutte contre l’islamophobie au Québec.

Avant la période de question, le ministre responsable de la lutte contre le racisme, Christopher Skeete, a reconnu qu’il y a du racisme au Québec, mais il s’est gardé d’utiliser le mot «islamophobie», alors qu’on lui demandait précisément si cette forme d’intolérance existe dans la province.

«Il y a des gens qui se font discriminer parce qu’ils sont musulmans, il y a des gens qui sont discriminés parce qu’ils sont noirs, il y a des gens qui sont discriminés parce qu’ils sont autochtones. Nous au Québec, on a fait le choix de lutter contre le racisme», a-t-il dit.

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«Le ministre qui est censé être responsable de la lutte contre le racisme au Québec n’est même pas capable de prononcer le mot islamophobie, s’est indigné Gabriel Nadeau-Dubois. Le mot en «i» est donc banni à la CAQ.»

  • Écoutez l'entrevue avec Mandana Javan, Québécoise d’origine iranienne à l’émission de Richard Martineau via QUB radio :

Affaire Elghawaby : QS rentre dans les rangs

Quelques heures plus tôt, Québec solidaire a joint sa voix à celle des autres partis politiques pour réclamer la démission de la nouvelle représentante de la lutte contre l’islamophobie au Canada, Amira Elghawaby.

Il s’agit d’une volte-face pour les solidaires, qui avait refusé, la semaine dernière, d’appuyer une motion de la CAQ qui enjoignait le gouvernement fédéral de mettre fin au mandat de Mme Elghawaby en raison des propos controversés qu’elle avait tenus par le passé.

QS prétextait alors qu’ils voulaient d’abord rencontrer Mme Elghawaby pour entendre ce qu’elle avait à dire. Il est finalement apparu que cette rencontre n’aura pas lieu avant son entrée en poste, le 20 février prochain.

«Malgré cette main tendue, Mme Elghawaby nous a informés hier qu’elle n’allait pas nous rencontrer avant le 20 février, date de son entrée officielle en fonction. Or, cette rencontre visait justement à déterminer si elle était, selon nous, la bonne personne pour occuper cette fonction. Nous regrettons cette situation, nous ne pouvons pas dialoguer seuls», ont exprimé Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé, mardi, dans une déclaration transmise aux médias.

Devant ce refus, les solidaires en sont venus à la conclusion que «Mme Elghawaby n’est pas la bonne personne pour mener la lutte contre l’islamophobie au Québec». «Elle doit démissionner», a ajouté Gabriel Nadeau-Dubois du bout des lèvres, mardi matin, en point de presse.

Récupération

«Québec solidaire a vu la lumière», a raillé le ministre responsable de la Lutte contre le racisme, Christopher Skeete, dans les couloirs du parlement.

Selon M. Skeete, la volte-face des solidaires est une «tentative de récupération» après avoir réalisé que leur position initiale n’était pas en phase avec l’opinion publique au Québec.

«La semaine passée, ils ont eu leur chance de voter avec nous dans la motion pour envoyer un message clair. Ils ont raté cette occasion-là. Aujourd’hui, on constate qu’ils se réveillent et, ‘’oups, peut-être que le Québec n’est pas là’’, alors ils essaient de faire une petite récupération», a-t-il ajouté.

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