Effondrement mortel à Blainville: une enquête criminelle est déclenchée

Maxime Deland
Une enquête criminelle a été déclenchée à Blainville, au lendemain de l’effondrement de murs de soutènement survenu sur un chantier de construction, qui a coûté la vie à un travailleur de 31 ans, en plus d’en blesser trois autres.
• À lire aussi: Drame à Blainville: «Où étaient les ingénieurs après trois jours de pluie?»
• À lire aussi: Effondrement d’une structure à Blainville: un mort et trois blessés
«L’enquête est maintenant au niveau du service de police pour négligence criminelle causant la mort», a indiqué l’agente Sara Tousignant, porte-parole de la police de Blainville.
C’est donc dire qu’on soupçonne les responsables du chantier d’avoir fait preuve de négligence et d’avoir eu un rôle à jouer dans la tragédie qui a causé de décès d’Alexandre Paris, qui travaillait comme manœuvre pour la compagnie Preco-MSE.
L’homme a été enseveli lorsque des murs de soutènement de l’imposant chantier se sont soudainement affaissés, mardi en fin d’avant-midi.
Les pompiers ont finalement extirpé la dépouille de M. Pari en soirée, après avoir obtenu le feu vert d'un ingénieur dépêché sur les lieux.
Trois autres personnes ont été blessées lors de l’événement, dont une femme qui se trouvait à l’intérieur d’une roulotte de chantier ayant plongé dans la fosse.
Trois véhicules appartenant à des travailleurs du chantier se sont également retrouvés dans le trou lors de l’affaissement.
Le drame s’est déroulé sur un site de plus de 245 000 pi2, l’équivalent de presque trois terrains de football, situé sur le boulevard Michèle-Bohec. C’est à cet endroit que doit être construit un énorme bâtiment résidentiel de 15 étages.
• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Outre l’enquête criminelle menée par la police de Blainville, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail mène une enquête parallèle, notamment pour établir les circonstances ayant mené à cette tragédie.
L’entreprise Syscomax, qui dirige les travaux, n’avait pas répondu aux questions du Journal de Montréal tard mercredi soir.