Drame à Blainville: «Où étaient les ingénieurs après trois jours de pluie?»
Agence QMI
La structure qui s’est effondrée sur le chantier d’un nouveau complexe résidentiel à Blainville aurait mérité «une évaluation avant de permettre l’accès aux travailleurs dans l’excavation», déplore un expert en sécurité du travail.
• À lire aussi: Effondrement d’une structure à Blainville: un mort et trois blessés
• À lire aussi: «On voit comme une main qui sort de la glaise»: le corps de la victime de l’effondrement à Blainville enseveli sous la glaise
«Où étaient les ingénieurs ce matin, après une fin de semaine de trois jours avec de la pluie abondante?», s’est interrogé Steeve Tremblay, consultant en santé et sécurité au travail, à l’antenne de l’émission Le bilan.
Certains travailleurs avaient constaté, lors de la matinée du drame ayant fait un mort et trois blessés, un mouvement du mur berlinois, soit la paroi qui sépare la terre ferme et le site d’excavation. Seulement une inspection visuelle avait été effectuée en marge de ces constats.
«Ce matin, ce n’est pas seulement une inspection visuelle qui aurait été nécessaire, surtout que les travailleurs ont témoigné que le mur avait bougé lorsqu’ils se sont présentés au chantier», indique M. Tremblay, qui estime également que la pluie abondante durant la fin de semaine a causé en partie l’affaissement du sol.
• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Il ne suggère toutefois pas que la solidité du sol ait été mal évaluée, puisque «le code de sécurité est très clair pour ce type de mur là».
Le règlement impliquant de ne pas accumuler des matériaux ou de la machinerie à moins de trois mètres du bord de l’excavation «semble également avoir été respecté», tranche M. Tremblay après avoir consulté les images du drame survenu sur le site blainvillois de plus de 245 000 pi2.
Quant à la reprise des travaux, «personne n’ira là tant que la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) n’aura pas approuvé, avec des détails de calculs, que les travaux de renforts vont être sécuritaires pour tout le monde», juge l’expert.
Voyez l’entrevue complète ci-dessus.