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L'article provient de Le Journal de Montréal
Éducation

Service de garde: éducatrices de mère en filles

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Photo portrait de Elisa Cloutier

Elisa Cloutier

2023-02-19T23:35:22Z
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Éducatrice à l’enfance depuis près de 30 ans, une mère de famille a su léguer son « amour des enfants » à ses deux filles, qui suivent aujourd’hui ses pas en pratiquant ce métier « très important », estiment-elles.

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Alors que le gouvernement s’apprête à lancer une campagne publicitaire pour inciter les jeunes à s’inscrire en éducation à l’enfance au cégep, Julie Girard peut se vanter d’avoir elle-même donné la piqûre du métier à ses deux filles.

Qui plus est, Laurence et Maude Roussel, respectivement âgées de 24 et 22 ans, ont choisi de travailler dans le même milieu que leur mère, soit au Centre de la petite enfance (CPE) Les Petits Cheminots, de Québec, à l’installation Les Éclats de rire.

« C’est certain que ma mère y est pour beaucoup », affirme Laurence, éducatrice spécialisée depuis près de trois ans.

« Nous aurions pu aller ailleurs. Mais, c’était réconfortant en quelque sorte d’aller travailler dans le même milieu qu’elle, même si des fois, elle est gênante ! », ajoute-t-elle en riant.

Sa sœur, Maude, complète depuis peu une Attestation d’études collégiales en éducation à la petite enfance, en formation courte durée (COUD), tout en travaillant auprès des tout-petits.

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  • Écoutez l'entrevue avec Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux à l’émission de Philippe-Vincent Foisy diffusée chaque jour en direct 7 h 51 via QUB radio :

Surprise !

Alors qu’elles se retrouvent régulièrement sur le même étage, il n’est pas rare que Julie se fasse remplacer par une de ses filles, lors d’une pause.

« Quand elles entrent dans mon local et me disent “maman”, c’est de voir la face des enfants, qui ne comprennent pas. Pour eux, il n’y a que leur maman qui existe ! », lance la mère de famille.

« Je suis chanceuse de travailler avec mes filles. Je ne me verrais pas travailler ailleurs », poursuit-elle.

« J’ai toujours parlé de mon travail à la maison, dès leur plus jeune âge. Nous autres, les bébés on a toujours trippé », affirme Julie, qui sans surprise a adopté la pouponnière.

L’essayer c’est l’adopter

Mais, il faut dire que, plus jeunes, les sœurs Roussel démontraient peu d’intérêt pour le métier.

« Je me souviens que ma mère revenait de travailler et elle était fatiguée. Je me disais que c’était trop difficile et que je ne ferais jamais ça. Maintenant, je la comprends, mais c’est aussi tellement gratifiant ! », mentionne Maude.

C’est en venant aider leur mère au travail qu’elles ont changé d’idée.

« Tu ne peux pas avoir une mauvaise journée. Les enfants sont toujours en train de nous faire des câlins, de nous dire “je t’aime”. Des fois, j’ai des journées plus difficiles, c’est certain, mais quand après la sieste ils viennent me voir pour me donner des bisous, on dirait qu’on oublie tout », affirme Maude.

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