Écrasement d’un hydravion: deux personnes disparues près de Neuville

Deux personnes sont portées disparues après l’écrasement d’un hydravion au beau milieu du fleuve Saint-Laurent, mardi soir, près de Neuville, dans Portneuf.

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L’engin volant de type Citabria aurait piqué du nez avant de terminer sa course dans le cours d’eau, aux alentours de 20h. C’est un résident de Saint-Antoine-de-Tilly, sur la rive opposée, qui aurait appelé les secours.

Les services d’urgence sont sur place pour essayer de retrouver l’appareil. Un avion Hercules et un hélicoptère Griffon des Forces armées canadiennes ont sillonné le ciel durant la nuit.

«Des embarcations de la Sûreté du Québec (SQ), de la Garde côtière et des pompiers ont aussi patrouillé les eaux pour retrouver la carlingue, sans succès pour l’instant », explique la porte-parole de la SQ Audrey-Ann Bilodeau. 

Seuls quelques débris ont été aperçus le long des berges, près du quai de Neuville, et ramenés sur la terre ferme.

Comme une roche

Un homme, qui a refusé de s’identifier, était tranquillement installé sur le patio de son chalet de la route de la Pointe Aubin, à Saint-Antoine-de-Tilly, quand la présence d’un hydravion a attiré son attention. 

« On venait de finir de souper ma femme et moi et on s’est passé le commentaire comme quoi on n’avait jamais vu d’avion dans le coin avant mardi soir », raconte-t-il.

Le témoin de l’accident affirme avoir vu l’appareil décoller des eaux du fleuve et prendre la direction de Saint-Raymond, vers le nord-ouest. L’engin est réapparu dans son champ de vision quelques minutes plus tard.

« Je l’ai vu revenir de la rive nord. J’ai entendu le moteur arrêter, alors je pensais qu’il allait amerrir là d’où il était parti. Après, il a bifurqué vers la gauche en faisant des manœuvres et je l’ai vu piquer du nez directement dans le fleuve. »

Celui qui a été le premier à appeler les secours compare la chute de l’aéronef à celle d’une « roche lancée de 500 pieds de haut ». 

« J’ai pris ma longue-vue, parce que c’était très loin, environ au deux tiers de la largeur du fleuve. Au début, je voyais trois morceaux flotter, puis il n’en restait qu’un après quelques minutes. Je n’ai vu personne. »

Deux pilotes aguerris

 Le pilote de l’hydravion et son passager n’ont toujours pas été localisés. Il s’agit d’un homme de 55 ans, de Québec, et un homme de 57 ans, de Neuville.  

• Écoutez le résumé des derniers faits divers avec Maxime Deland, journaliste à l’Agence QMI via QUB radio :

Leur famille a été rencontrée par les autorités en soirée, mardi. Selon des proches approchés par Le Journal, les deux individus qui prenaient place à bord de l’appareil étaient des pilotes aguerris. 

« Ce sont deux amis qui comptaient à eux deux des milliers d’heures de vol. On ne comprend pas ce qui a pu se passer », déplore un ami des deux disparus.

  Des résidents du secteur qui ont indiqué avoir entendu le moteur de l’hydravion toussoter en soirée se sont d’ailleurs demandé si le pilote était en difficulté. 

« C’est sûr que c’était un problème mécanique. La météo était calme et l’eau du fleuve était aussi plate qu’une flaque d’huile », lance Louis Houde, un plaisancier du coin.

• Écoutez l'entrevue avec Jean Lapointe, pilote de ligne à la retraite et expert en aviation civile au micro d’Alexandre Dubé via QUB radio :

Les plongeurs mis à contribution

Le corps de police provincial a déployé un poste de commandement mobile sur la rue du Quai, à Neuville. Des plongeurs ont été mis à pied d’œuvre mercredi matin, comme ils ne pouvaient travailler en pleine nuit pour des raisons de sécurité.

Des enquêteurs de la division des crimes majeurs ont pris les commandes de cette enquête. Ils se sont rendus aux abords du fleuve au courant de la soirée.

« La priorité, c’est de localiser l’endroit exact où l’appareil s’est écrasé pour retrouver la carlingue et les personnes qui manquent à l’appel », lance la porte-parole de la SQ, Béatrice Dorsainville, précisant qu’on ne connaissait pas encore les raisons du crash.

Le Bureau de la Sécurité des Transports (BST) a été avisé de l’écrasement.