Écrasement à Québec: qu'est-ce qui peut causer un tel décrochage?
TVA Nouvelles
Qu’est-ce qui a pu provoquer l’écrasement du petit avion sur une piste d’atterrissage à l’aéroport de Québec mardi matin?
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Selon les témoins, l’avion de type Cessna 152, sert à l’entraînement à l’école de pilotage Orizon Aviation. Heureusement, le pilote n’a pas été gravement blessé.
Selon un témoin qui a vu l’atterrissage quelques instants auparavant, l’appareil aurait rebondi lors de l’atterrissage pour ensuite subir un décrochage.
Selon le pilote et expert en aviation Jean Lapointe, la phase d’atterrissage est toujours cruciale et demande beaucoup de précision.
«Quelles étaient les intentions du pilote? A-t-il mal réagi en tentant de poser son avion pour ensuite reprendre de l’altitude pour revenir?» s’interroge M. Lapointe en entrevue sur LCN.

Une chose est certaine, l’appareil a décroché, selon lui et selon certains témoins.
«Le décrochage survient lorsque le nez de l’avion, n’avançant plus assez vite, revient vers le sol. Et clairement, il n’avait pas assez d’altitude pour s’en sortir», croit Jean Lapointe.
Si un atterrissage demande beaucoup de dextérité pour un pilote, une remise des gaz pour reprendre de l’altitude et tout aussi difficile.

Le pilote du Cessna a-t-il pu mettre le maximum de puissance sur le moteur pour redécoller? Y a-t-il eu un bris technique? Est-ce que les volets qui servent à ralentir l’avion étaient déployés l’empêchant de s’envoler?
«Il faudrait voir aussi si le siège du pilote ne s’est pas désengagé de ses ancrages, l’amenant vers l’arrière et l’empêchant de voler son avion», ajoute le pilote d’expérience.

D’autres éléments peuvent contribuer à ce genre d’accident, notamment la présence de turbulence causée par un avion de ligne qui serait passé précédemment.
Finalement, il conclut en disant que le Cessna est un avion populaire pour l'entraînement, mais qu'un décrochage à basse altitude laisse peu de marge de manœuvre.