Écoles religieuses: «C’est clair qu’on ne devrait pas les financer», dit Isabelle Maréchal
TVA Nouvelles
Les écoles religieuses, tout comme les organisations religieuses, ne devraient pas recevoir de deniers publics, selon l’animatrice de QUB radio Isabelle Maréchal.
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Lors de sa chronique quotidienne au TVA Nouvelles de midi, Mme Maréchal avance qu’elle n’a jamais été en mesure de comprendre comment un État qui se veut laïc donne du financement à des groupes religieux.
«C’est à cause de Bedford qu’on est en train de discuter de ça [jeudi], mais ça fait des années qu’on se demande si on doit arrêter de subventionner des groupes religieux et ici on parle d’écoles religieuses, dit-elle. Il y a près de 5000 groupes religieux ou de sectes qui sont exemptés de taxes. Je n’ai jamais compris ça.»
«Pourquoi devrait-on financer des écoles qui prônent la religion? demande-t-elle. Pour moi, qui suis vraiment laïque et qui ne crois pas aux religions traditionnelles, c’est tellement une évidence. C’est clair qu’on ne devrait pas les financer.»
Selon elle, ces écoles pourraient faire comme les nombreuses écoles privées à travers la province qui ne bénéficient pas de financement public.
«Je connais des écoles privées qui ont zéro subvention du gouvernement du Québec et qui fonctionnent avec de grands frais de scolarité pour les parents et qui fonctionnent avec des dons et des campagnes-bénéfice, soutient-elle. Pourquoi on ne dit pas la même chose aux écoles religieuses?»
«On ne leur enlève pas le droit d’exister, de prôner leur religion et de l’enseigner, mais ça ne doit pas se faire sur le bras des contribuables, renchérit-elle. Pour moi, c’est une évidence.»
Les partis de l’opposition à Québec font front commun dans ce dossier pour demander à la CAQ de cesser le financement de ces établissements scolaires.
L’animatrice de QUB radio ne croit pas que le Parti libéral du Québec se dénature en appuyant l’idée que ces écoles ne devraient pas être subventionnées.
«Moi, le monde qui évolue dans le bon sens, j’applaudis», dit-elle.
Isabelle Maréchal estime que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, ne doit pas être à l’aise avec la position de son gouvernement.
«Il doit avoir de la misère, mentionne-t-elle. C’est quand même monsieur laïcité et monsieur Charte des valeurs québécoises. Toute la discussion a beaucoup été portée par lui à l’époque au Parti Québécois. Je me dis, il doit vraiment en silence se demander ce qu’il est en train de faire.»
Voyez son commentaire complet dans la vidéo ci-dessus.