Échec massif à l’examen des infirmières : pas d’assouplissement, mais de l’accompagnement
Agence QMI
Constatant que tout prêt d’un étudiant sur deux a échoué l’examen pour devenir membre de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) en septembre dernier, l’organisme compte mieux accompagner les élèves en vue de la prochaine évaluation.
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En septembre dernier, seuls 51,4 % des candidates et candidats à l’exercice de la profession ont réussi l’examen obligatoire pour pouvoir exercer leur métier, un taux anémique comparativement à un taux de réussite qui oscille habituellement entre 71 et 96 %.
Devant la grogne des étudiants, l’OIIQ a décidé de mettre en place des moyens pour les accompagner, notamment en misant sur du soutien ciblé, en vue du prochain examen en mars.
«Il est important de noter que les CEPI disposent de trois essais pour réussir leur examen. En vue de mieux se préparer à leur prochain essai, l’ensemble des personnes en situation d’échec ont reçu une réponse individuelle détaillant les difficultés éprouvées», a souligné l’OIIQ qui a cependant assuré n’avoir nullement l’intention d’assouplir ses critères pour le prochain test.
En attendant, les étudiants peuvent continuer à travailler sous supervision dans les milieux de soins.
«Je comprends tout à fait la réaction des jeunes candidates et candidats [...] qui ont échoué leur examen. Je comprends leur déception, même leur colère. Ça, on reconnaît ça», a commenté mardi le président de l’OIIQ, Luc Mathieu, en entrevue à LCN.
«On ne laissera pas tomber les étudiants ni les milieux d’enseignement», a-t-il ajouté.
Ce dernier a cependant assuré que l’examen n’était pas différent de ceux des dernières années. Aux yeux de l’Ordre, la formation en ligne dispensée pendant la pandémie pourrait avoir joué un rôle dans l’échec massif de septembre, en diminuant les occasions de travailler en milieu clinique.
On ne laissera pas tomber les étudiants ni les milieux d’enseignement.
En parallèle, le Commissaire à l’admission aux professions, Me André Gariépy, a annoncé mardi avoir ouvert une enquête le 11 novembre sur le déroulement de l’examen.
«L'enquête portera notamment sur les différentes préoccupations soulevées concernant l'examen même et la situation des personnes candidates», a affirmé le commissaire en précisant avoir reçu 27 plaintes jusqu’à maintenant.
«On accueille très bien ça. Je pense que notre processus est très correct. [...] On a déjà commencé à collaborer avec le commissaire», a commenté M. Mathieu.