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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Décollage réussi pour Dune

La plus récente œuvre du réalisateur québécois Denis Villeneuve est encensée par les critiques

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Photo portrait de Maxime Demers

Maxime Demers

2021-09-03T14:09:32Z
2021-09-03T23:31:36Z
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« Grandiose », « spectaculaire », « majestueux »... C’est sous une pluie d’éloges que le film Dune du cinéaste québécois Denis Villeneuve a été accueilli lors de sa première mondiale, vendredi soir, à la Mostra de Venise.

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Une des productions hollywoodiennes les plus attendues de l’année, Dune a été lancé en grande pompe vendredi, au prestigieux festival italien. Après avoir créé l’événement sur le tapis rouge en début de soirée, Denis Villeneuve et les nombreuses stars de son film (Timothée Chalamet, Zendaya, Oscar Isaac, Josh Brolin...) ont reçu un accueil triomphal à la fin de la projection. Selon le compte rendu du site spécialisé Deadline Hollywood, Villeneuve et son équipe ont même eu droit à une ovation de sept minutes.

Aussitôt que l’embargo critique a été levé, les premières réactions sur le film ont commencé à déferler sur les réseaux sociaux. Et la grande majorité de ces critiques sont pour le moins élogieuses. 

« Spectaculaire et captivant », a titré le réputé magazine Variety, la bible de l’industrie du cinéma à Hollywood. Le critique du Variety décrit Dune comme une œuvre « majestueuse », mais relève tout de même quelques faiblesses dans la construction du récit. 

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Le Screen International, un autre média de référence à Hollywood, a aussi encensé cette nouvelle adaptation du roman culte de Frank Herbert. « L’impressionnant “space-opéra” de Denis Villeneuve se démarque des autres films science-fiction contemporains par sa portée et son exécution », peut-on lire notamment dans la critique du Screen

Un « miracle »

Les médias européens présents à Venise ont aussi été séduits par le Dune de Denis Villeneuve. Le magazine français Le Point évoque « un véritable exploit » et une œuvre « grandiose ».

Feu d’artifice visuel

Les premiers échos sur Dune sont attendus bien au-delà de la lagune : la série de romans de Frank Herbert est un chef-d’œuvre de la science-fiction aux millions de fans, dont aucune adaptation n’avait jusqu’ici franchement convaincu. 

« Quand j’ai lu le livre, enfant, j’ai été frappé par la trajectoire de Paul (Atréides, le héros), la façon dont son identité est confrontée à une autre culture, sa relation avec la nature, sa mélancolie... », a déclaré le cinéaste québécois Denis Villeneuve, en conférence de presse, vendredi, à Venise. 

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Très en vue à Hollywood, il avait déjà prouvé sa capacité à s’attaquer aux mythes de la science-fiction, avec Blade Runner 2049 (2017), suite du film de Ridley Scott.  

Sans révolutionner le genre du space-opéra, mais avec des effets spéciaux dernier cri, il met cette fois un sacré coup de vieux au Dune de David Lynch (1984). 

Ce fan de Frank Herbert reprend fidèlement l’intrigue de la première partie du premier livre de cette saga où tribus et potentats s’affrontent, des millénaires après notre ère, pour le contrôle de l’épice, un mélange qui prolonge la vie, offre des pouvoirs prophétiques et permet de voyager dans l’espace. 

L’épice est récoltée sur une planète de sable brûlant, infestée de redoutables vers géants, baptisée Arrakis, ou Dune. Avec 165 millions de dollars de budget, le feu d’artifice visuel est explosif, au risque de paraître trop copieux.

Souhaitant échapper aux écueils auxquels ont pu se heurter au XXe siècle les cinéastes David Lynch ou Alejandro Jodorowsky dans leurs tentatives de s’attaquer à Dune, Denis Villeneuve a ajouté, plus sérieusement, avoir cherché « un équilibre entre les détails qui donnent sa force au livre » et la simplification nécessaire à l’écran. 

Dune « met en garde contre le mélange entre politique et religion, les dangers des figures messianiques, l’impact de la colonisation ou les problèmes d’environnement », a souligné Villeneuve, 53 ans. « Malheureusement, le film parlera plus au monde qu’il ne l’aurait fait il y a quarante ans ». 

– Avec l’AFP

  • Dune prendra l’affiche au Québec le 22 octobre.

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