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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Du simple au couple: des patineurs artistiques prolongent leur carrière

Joël Lemay / Agence QMI
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Jessica Potsou

2022-12-24T00:11:20Z
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Étant à la fin de leur carrière respective en simple, Nicolas Nadeau et Emmanuelle Proft se sont réinventés en patinage artistique en couple.

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«C’était la fin de ma carrière en simple. [...] Donc, c’était : soit je faisais de la "paire", soit j’arrêtais de patiner», a indiqué Proft, tandis que Nadeau a évoqué des blessures récurrentes qui nuisaient à son développement.

«Quand je suis revenu de la COVID, j’ai dû repartir un petit peu trop intensément, un petit peu trop vite; bien, je suis vieux, donc mon corps n’a pas suivi. Honnêtement, c’était vraiment juste ça. Puis, j’ai eu de la misère toute l’année avec ça et j’ai passé par-dessus des blessures, des blessures et des blessures», a-t-il expliqué.

Or, bien que ce soit plus rare, des changements de discipline se font de temps à autres pour permettre aux athlètes de prolonger leur carrière.

Ainsi, les athlètes en simple atteignent leur pic de performance à un plus jeune âge, mais il arrive plus fréquemment de voir sur la scène internationale des couples de patineurs dans la vingtaine avancée, voire dans la trentaine.

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«Nicolas et Emmanuelle auraient probablement arrêté de patiner, mais la passion les a poussés vers un deuxième chapitre. En couple, on voit des carrières de développement à long terme. Donc, on voit plus d’athlètes dans la trentaine», a mentionné leur entraîneuse, Stéphanie Valois.

C’est dans le même état d’esprit qu’Yvan Desjardins, entraîneur de Nadeau depuis ses débuts sur la glace, perçoit ce changement de discipline. Il estime que Nadeau peut continuer son développement en patinage en couple.

«Cela permet aux athlètes de prolonger leur carrière, puisque la catégorie d’âge pour performer est beaucoup plus jeune en simple qu’en couple», a-t-il dit.

«Ainsi, cela leur donnait une occasion de vivre le cycle de quatre ans en vue des Olympiques, mais on y va une année à la fois», a ajouté Valois. Participer aux Jeux olympiques est d’ailleurs un objectif à long terme auquel aspire Nadeau.

Un «sport extrême»

Si, en simple, on ne voit que les sauts et les pirouettes, en couple, il y a une variété impressionnante d’éléments, tels que les portées, les sauts lancés, les vrilles, les spirales, etc.

Cependant, ce type de figures comporte son lot de risques, ce qui fait du patinage en couple un «sport extrême», a souligné Desjardins.

«La grosse différence entre le simple et le couple, ce sont les blessures. C’est vraiment dur pour le moral parce que c’est toi qui l’as fait tomber», a lancé Nadeau en évoquant une mauvaise chute en pratique qui a valu une commotion cérébrale à Proft.

Patiner à deux peut également s’avérer plus facile pour le mental, puisque les athlètes ne se sentent pas laissés à eux-mêmes pendant leurs performances. C’est justement le cas de Proft qui éprouvait un gros élan de stress lorsqu’elle compétitionnait en simple.

«J’étais toujours toute seule sur la glace, mais là, en paire, je ne suis plus seule. [...] J’ai quelqu’un d’autre avec moi, ce que j’apprécie vraiment», a-t-elle dit en jetant un regard à son partenaire.

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