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Sports

Du rugby en Australie au Royal de Montréal

Ben Powlay, nouveau porte-couleurs du Royal de Montréal pour la saison 2025.
Ben Powlay, nouveau porte-couleurs du Royal de Montréal pour la saison 2025. Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
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Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2025-05-17T12:05:00Z
2025-05-17T16:14:25Z
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Le Royal de Montréal, équipe professionnelle d’ultimate frisbee, compte sur une recrue différente des autres, cette saison: Ben Powlay, un ancien joueur de rugby.

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Originaire de l’Angleterre, Powlay a longtemps vécu en Australie avant de déménager au Québec, il y a deux mois. Sa copine, Anouchka Beaudry, est originaire de Sainte-Julie et fait d’ailleurs partie des meilleures joueuses d’ultimate au monde.

«On fait un peu de recrutement à l’international, mais Ben est arrivé avec nous comme une belle surprise, vient indiquer l’entraîneur-chef du Royal, Jean-Lévy Champagne, qui est aussi le président de l’équipe. Tout ce que je connaissais de lui, c’est qu’il avait déjà joué au rugby en Australie.»

Powlay, 32 ans, comprend très bien que son parcours au rugby puisse susciter la curiosité, mais ces deux différents sports ont fait partie de sa vie depuis sa tendre jeunesse.

«J’étais déjà dans la vingtaine quand je suis déménagé en Australie pour jouer au rugby à temps plein», précise celui qui a notamment évolué pour les Boars de Parkes.

Accident «paniquant»

Sans faire partie de l’élite internationale, Powlay a évolué à un très haut niveau au rugby jusqu’à ce qu’un terrible accident l’incite à revenir à l’ultimate frisbee.

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«C’était un accident assez paniquant, raconte-t-il, tout en profitant du soleil présent au parc Jeanne-Mance au moment de l’entrevue. Le ballon était haut et j’ai sauté pour le prendre, mais je suis tombé au sol, face première, après être entré en contact avec un adversaire. J’ai subi une fracture de l’orbite.»

«J’en ai conclu que j’avais vécu ce que j’avais à vivre au rugby», résume Powlay, en riant.

Du jeu physique

C’est son retour à l’ultimate qui lui a d’ailleurs permis de rencontrer son amoureuse québécoise. Ils ont notamment fait partie ensemble de l’équipe mixte du club australien Ellipsis, situé à Melbourne, pour un grand tournoi aux États-Unis en 2023. Avec le Royal, Powlay retrouve par ailleurs son beau-frère, Zakarie Massi, le frère d’Anouchka.

Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal

À propos de son rôle au sein de la formation montréalaise, le Britannique se sert évidemment de son physique, tout en demeurant à l’intérieur des limites permises. Son passé de joueur de rugby lui sert bien alors qu’il fait partie de la formation partante sur l’unité défensive.

À l’apogée de sa carrière au rugby, Powlay estime qu’il affichait un poids d’environ 250 livres. Il en pèse aujourd’hui un peu moins de 200.

«Je suis maintenant la version mince de moi-même, mais j’aime encore utiliser mon corps comme un bouclier», illustre-t-il, estimant que l’Ultimate Frisbee Association [UFA] permet un jeu assez physique comparativement à d’autres circuits ailleurs dans le monde.

Ouverture locale

Après les trois premières défaites de l’équipe sur la route, Powlay découvrira maintenant le plaisir d’un match devant une foule partisane, alors que le Royal doit procéder à son ouverture locale, ce samedi 17 mai dès 18h, au Complexe sportif Claude-Robillard. Le Royal cherchera à prendre sa revanche contre l’Empire de New York, à la suite d’un revers de 22 à 20 subi le 9 mai en territoire hostile.

«Tous les amateurs de sports sont fous et passionnés à leur manière à travers le monde, a conclu Powlay, interrogé sur la question. Depuis mon arrivée au Québec, j’ai été témoin des séries éliminatoires du Canadien de Montréal, au hockey, et c’était incroyable. Pour l’ultimate frisbee, on me dit que la foule montréalaise du Royal est l’une des meilleures à travers l’UFA.»

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