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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Dryden, une force tranquille devant le filet et dans le vestiaire

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Agence QMI

2025-09-06T15:17:10Z
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Le grand Ken Dryden n’était pas un nerveux : au contraire, c’est son calme devant le filet qui a fait de lui l’un des tout meilleurs gardiens de but de sa génération. 

Et ce calme, il rassurait ses coéquipiers. Invité à se remémorer ses années auprès de Dryden, qui est décédé vendredi à 78 ans, l’ancien du Canadien de Montréal Yvon Lambert s’est d’abord rappelé d’un homme brillant et surtout, tranquille.

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«C'est un gars qui était très timide, très tranquille, a-t-il raconté à LCN, samedi matin. J'ai cochambré avec lui quelquefois. C'était un monsieur qui aimait lire, il lisait les journaux tous les soirs. Il était simple, communicatif, très paisible. Il était pareil dans la chambre des joueurs, c'était très rare que "Kenny" parlait.»

Par son comportement et ses performances, l’ancien numéro 29 savait inspirer ses coéquipiers.

«Il a été un exemple pour nous, parce que c'est un job très ingrat, gardien de but, a expliqué Lambert. "Kenny" a gagné six Coupes Stanley en huit ans de jeu, c'est incroyable. C'est la meilleure moyenne de la Ligue nationale de hockey. Alors c'est tout un accomplissement.»

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L’un des aspects sous-estimés du jeu de Dryden, a estimé Lambert, était sa capacité à rester concentré, peu importe comment le match se déroulait.

«Il recevait peut-être 20, 22 lancers par match, a-t-il observé. Alors sa concentration était très, très importante parce qu'on dominait les clubs adverses. Mais il était toujours là, il faisait les arrêts clés durant un match parce que même si on pouvait perdre par deux buts après deux périodes, on était presque sûrs de gagner le match. Il était numéro un là-dedans, sa concentration était exemplaire.»

La seule chose qui ressemble à un regret au sujet de Dryden, pour Lambert, est le fait qu’il se soit retiré un peu tôt, en 1979, après quatre championnats consécutifs.

La saison suivante, l’entraîneur Scotty Bowman n’était plus dans le portrait, le centre Jacques Lemaire non plus, mais «notre plus grosse perte, je crois, ça a été Ken Dryden», a estimé l’ancien numéro 11.

«Parce que si Ken était resté avec nous autres, je pense qu'on aurait eu une très, très bonne chance de gagner une cinquième Coupe Stanley d'affilée, a-t-il ajouté. On a perdu en demi-finale, mais avec "Kenny" dans le filet, je pense qu'on aurait pu égaler le record de 1956 à 1960.»

Enfin, comme presque toutes les personnes qui ont commenté le départ du grand gardien, Lambert s’est dit surpris de sa disparition.

«Oh, ça a été un choc, a-t-il admis. Quelqu'un m'a appelé à 6h30 ce matin. Je peux dire, c'est un réveil qui se fait sous le choc. On n'avait aucune idée, aucune idée que "Kenny" était malade.»

Voyez l’entretien complet en vidéo principale.

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