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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Le joueur au grand cœur

Jonathan Drouin remporte le trophée Jean-Béliveau pour son implication communautaire

Élise Béliveau, épouse du légendaire numéro 4 a présenté le trophée Jean-Béliveau à Jonathan Drouin, samedi matin.
Élise Béliveau, épouse du légendaire numéro 4 a présenté le trophée Jean-Béliveau à Jonathan Drouin, samedi matin. Photo tirée de Twitter, Canadien de Montréal
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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2021-10-02T14:22:26Z
2021-10-03T00:43:20Z
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Jonathan Drouin s’est éloigné du hockey pendant quelques mois, le temps de se refaire une santé mentale. Malgré tout, pendant ce cheminement qui ne fut probablement pas toujours rose, il a continué de s’impliquer auprès des fondations qui lui sont chères.

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Ce brillant exemple d’altruisme a valu à l’attaquant du Canadien de recevoir le trophée Jean-Béliveau, prix annuellement remis par l’organisation montréalaise, depuis 2003, au joueur s’étant le plus démarqué par ses actions et par sa générosité au sein de la communauté.

«Remporter ce trophée, c’est un grand honneur. Aider les gens dans le besoin et les enfants défavorisés, ça me tient à cœur», a déclaré Drouin, au moment de recevoir son prix des mains d’Élise Béliveau. 

Parmi les principaux engagements de Drouin se trouve la Fondation du CHUM. En 2017, il s’est engagé à verser 500 000$ à la fondation, sur une période de 10 ans. Chaque année, il participe à différents événements (on pense entre autres à son tournoi de golf), dont l’objectif est de récolter 5 M$ supplémentaires sur une décennie.

Oser demander de l’aide

Le numéro 92 finance également une des deux loges de la Fondation des Canadiens pour l’enfance, ce qui représente un don de 160 000$ par année. Grâce à «Jo et ses champions», 1000 jeunes dans le besoin, provenant de partout à travers le Québec, ont eu la chance d’assister à un match au Centre Bell pour la toute première fois.

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«Quand je vois le regard des enfants, ça met les choses en perspective. Ça m’éloigne du hockey et ça me permet de réaliser ce qui se passe dans la vraie vie. Aider les autres, ça me fait sentir bien», a-t-il indiqué.

Il n’y a pas qu’en s’impliquant auprès de ces fondations que Drouin vient en aide à la communauté. Indirectement, son retrait de la compétition a permis de jeter un éclairage sur les problèmes mentaux.

Plusieurs personnes pourraient être incitées à suivre son exemple et à profiter des ressources disponibles.

«Quand on a besoin d’aide, il ne faut pas être gêné de le demander. Au début, c’est difficile de tout mettre sur pause, mais quand tu constates les progrès, tu comprends que c’est la bonne décision.»

Une bonne famille

Ce n’est pas d’hier que Drouin tente de redonner au suivant. Dominique Ducharme, qui l’a dirigé pour la première fois chez les Mooseheads d’Halifax de 2011-2012 à 2013-2014 se souvient de ce jeune homme qui prenait déjà soin du bien-être des autres.

«À sa dernière demi-saison avec nous, il est devenu un leader. Il prenait soin des plus jeunes, s’est souvenu Ducharme. Quand il a la chance de faire quelque chose pour les enfants, il est toujours partant. C’est une personne sensible jusqu’au plus profond de son être.»

Drouin raconte que c’est Ryan Callahan, alors qu’il effectuait ses débuts avec le Lightning de Tampa Bay, qui lui a servi d’inspiration. Comme Drouin aujourd’hui, l’Américain offrait une loge aux enfants défavorisés.

« Dès ma première année, il m’a amené dans sa loge. J’allais faire des visites et je me voyais faire ça un jour », a-t-il soutenu.

« Mes parents ont travaillé dans un Centre jeunesse toute leur vie. J’ai passé du temps avec des enfants qui n’avaient pas la chance d’avoir une famille ou de l’argent pour pratiquer un sport. Mes parents m’ont montré la voie et j’en suis très fier. »

Et aujourd’hui, ils sont plusieurs jeunes à bénéficier de cette générosité et de ce don inné de soi.

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