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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Droit à l’avortement: la ministre Biron veut ouvrir le débat sur l’accès à la pilule abortive

Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2023-05-03T17:25:29Z
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Dans le cadre de sa croisade pour blinder le droit à l’avortement au Québec, la ministre Martine Biron veut ouvrir le débat sur l’accès à la pilule abortive.  

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À l’heure actuelle, il y a 49 points de services d’avortement dans la Belle Province, deux fois plus qu’en Ontario. 

«C’est au Québec qu’on a le plus d’accès à l’avortement au pays», a affirmé mercredi la ministre de la Condition féminine, à l’occasion d’un exercice de reddition de comptes en commission parlementaire. 

La solidaire Ruba Ghazal s’inquiète toutefois des problèmes d’accessibilité à des services d’interruption volontaire de grossesse dans certaines régions. 

«Une femme qui veut se faire avorter ne doit pas être obligée de planifier un gros voyage pour faire valoir son droit, surtout quand on sait que le temps est un facteur important. Ce n’est pas normal qu’une femme du Témiscamingue doive se rendre à Rouyn-Noranda ou à Val-d’Or pour interrompre sa grossesse. Ce n’est pas normal que les femmes qui vivent en Gaspésie ne peuvent qu’aller à Gaspé, et que celles de Chaudière-Appalaches, seulement à Lévis», plaide la députée de Mercier. 

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Martine Biron, qui a récemment annoncé son désir de légiférer pour «sacraliser» le droit à l’avortement, reconnaît que l’offre de services est «inégale» sur le territoire. 

Mais la solution pour permettre à toutes les femmes d’avoir accès à des services d’interruption de grossesse réside peut-être ailleurs. 

«Je ne sais pas si c’est ça, la solution, mais est-ce qu’on peut rendre disponible la pilule abortive en région et ça peut apaiser les angoisses?» s’est-elle ouvertement interrogée. 

La ministre de la Condition féminine compte d’ailleurs aborder ce sujet au cours des prochains mois. 

«Il va y avoir des discussions notamment sur les produits d’avortement, des outils qui sont méconnus, je pense à la pilule abortive», a-t-elle dit. 

Selon Martine Biron, la vaste réforme en santé de son collègue Christian Dubé devrait aussi améliorer l’accès aux services reliés à la santé des femmes. 

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