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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Drame à Baltimore: comment un pont si important peut-il s’effondrer de la sorte?

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TVA Nouvelles

2024-03-26T13:11:23Z
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Comment une structure aussi importante que le pont Francis Scott Key de Baltimore a-t-elle pu s’effondrer «comme un château de cartes» lorsqu’elle a été happée par un bateau?

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La structure sur laquelle circulent en moyenne 11,5 millions de véhicules annuellement s’est affaissée dans la nuit de lundi à mardi après qu’un bateau est entré en collision avec l’un de ses piliers.

En entrevue à LCN, l’ingénieur et président fondateur de Soconex, Normand Tétreault explique qu’il s’agit d’un pont en porte-à-faux avec une structure métallique en arche qui repose principalement sur deux piliers «relativement éloignés dans ce cas-ci».

«Avec le fait qu’il est en arche, toutes les charges arrivent sur les fameux deux gros piliers, et malheureusement, le bateau a frappé un de ces deux piliers là et donc [...] ça fait comme un château de cartes et tout s’effondre.»

«Ce qu’il faut penser c’est qu’un bateau de cette grosseur-là, ça a une énorme inertie et il n’y a pas de frein sur un bateau», continue-t-il.

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L’expert émet cependant des doutes sur la protection installée autour de ces points névralgiques.

  • Écoutez les résumés des derniers événements avec le journaliste Alexandre Moranville via QUB :

«Ce que je trouve un peu particulier, c’est qu’il y a suffisamment d’eau pour transporter un gros bateau comme ça, mais je ne trouve pas qu’il y avait une très grosse protection autour des piliers, avance-t-il. Ça, c’est le cœur de ce qui supporte le pont.»

L’un des premiers effondrements du pont de Québec, qui est du même type que celui de Baltimore, était également dû à une pression trop forte appliquée sur un pilier, les ingénieurs ayant mal calculé la résistance requise.

«Ce qu’il faut comprendre c’est que lors de la construction d’un pont, il a besoin d’une résistance plus grande qu’une fois qu’il est construit, soutient-il. Quand il est attaché ensemble, ça se comporte bien et quand ce n’est pas attaché, on construit dans le vide et s’il n’y a pas assez de force dans le milieu, ça s’effondre.»

Selon l’expert, il est peu probable qu’une situation de la sorte se produise au Québec.

«Si je regarde le pont Champlain, les piliers qui le supportent sont à l’extérieur de la voie maritime, dit-il. Autrement dit, pour qu’un bateau se rende là, il va falloir qu’il défonce le sol ou les digues de chaque côté. Les bateaux de ce tonnage-là ne peuvent même pas se rendre au-delà du pont Jacques-Cartier.»

«Trois-Rivières a un peu la forme de ce pont-là, mais les piliers sont en eaux peu profondes, le bateau échouerait probablement avant de se rendre là», ajoute-t-il.

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus

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