Le présumé assaillant au camion bélier d’Amqui fait face à 12 nouveaux chefs d’accusation, soit trois de meurtre prémédité et neuf autres de tentative de meurtre. Steeve Gagnon sera de retour en cour mercredi.

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L’homme de 38 ans avait initialement été accusé de conduite dangereuse causant la mort lors de son premier passage devant le tribunal au lendemain de sa course meurtrière du 13 mars dernier.

Le bilan des victimes s’étant depuis stabilisé, le ministère public portera un total de 12 accusations contre l’accusé selon un mandat d’arrestation daté du 4 avril 2023 que Le Journal de Québec a pu consulter.

Trois meurtres prémédités

Il fera face à trois chefs de meurtre prémédité, l’accusation la plus grave du Code criminel, passible d’une peine d’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. Ces trois accusations font suite au décès de Gérald Charest, de Jean Lafrenière et de Simon-Guillaume Bourget.

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S’ajoutent à cela neuf chefs d’accusation de tentative de meurtre en utilisant un véhicule à moteur pour les neuf autres personnes qui ont été blessées lors du drame. Cette infraction est également passible de l’emprisonnement à perpétuité.

Steeve Gagnon reviendra devant le tribunal mercredi au palais de justice d’Amqui. Il devait initialement revenir pour l’étape de l’enquête sur remise en liberté, mais le ministère public devrait à ce moment procéder au dépôt des nouvelles accusations.

Santé mentale

Rappelons que l’individu aurait semé la mort au volant de sa camionnette dans l’après-midi du 13 mars, fauchant des piétons sur le boulevard Saint-Benoît Ouest dans la petite localité de la Matapédia.

Dans les heures précédentes, il était apparu en plein délire dans une vidéo publiée sur TikTok, abordant des complots à propos de la Chine et des syndicats dans des propos décousus. Les vidéos retrouvées sur son compte soulèvent certaines questions sur son état de santé mentale au moment du drame. 

L’avocat de Gagnon, Me Hugo Caissy, n’avait toutefois fait aucune requête pour évaluer l’état mental de son client ou son aptitude à comparaître lors de son premier passage en cour.

De passage à Amqui dans les jours suivants, le premier ministre François Legault avait toutefois clairement fait le lien entre la tragédie et les besoins en santé mentale, affirmant que «l’on doit en faire plus».

«Il ne faut pas que la folie triomphe sur l’espoir», avait-il insisté.