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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Donald Trump menace la Chine de tarifs additionnels de 50% si les contre-tarifs ne sont pas retirés d'ici demain

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AFP

2025-04-07T15:26:15Z
2025-04-07T20:45:07Z
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Donald Trump a menacé lundi d'alourdir encore fortement les droits de douane américains sur les produits chinois si Pékin persiste à vouloir riposter à son offensive douanière, tout en laissant la porte ouverte à des négociations avec les autres pays touchés. 

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«Si la Chine ne retire pas son augmentation de 34% (de droits de douane sur les produits américains) (...) d'ici demain (mardi) 8 avril, les États-Unis imposeront des droits de douane ADDITIONNELS de 50% sur la Chine, à partir du 9 avril», a affirmé le président américain sur sa plateforme Truth Social.

Donald Trump avait un peu plus tôt reproché à la Chine de ne «pas avoir pris en compte (son) avertissement (...) de ne pas répliquer».

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Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d'une surtaxe additionnelle de 20%. Elle doit passer à 54% dès le 9 avril, avec les +34% annoncés la semaine dernière.

Si Washington met sa dernière menace à exécution, cela porterait cette surtaxe à un exorbitant 104%, qui doublerait le prix des produits chinois à l'entrée sur le sol américain.

Donald Trump a aussi affirmé qu'il fermait désormais la porte aux demandes d'entretien des responsables chinois.

À l'inverse, il a mis en avant que des «négociations avec les autres pays, qui ont aussi demandé des entretiens, allaient commencer immédiatement».

Lundi après-midi, la Chine a affirmé qu'elle n'allait pas courber le dos face aux pressions ou menaces, après que Donald Trump a promis d'augmenter encore les droits de douane sur les produits chinois si Pékin continue de vouloir riposter.

«Nous avons dit clairement à plusieurs reprises que faire pression ou menacer la Chine n'était pas la bonne manière de traiter avec nous. La Chine préservera avec fermeté ses droits et intérêts légitimes», a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'ambassade la Chine aux États-Unis, Liu Pengyu.

«Défendre nos intérêts»

Les partenaires commerciaux des États-Unis cherchent à convaincre Donald Trump d'alléger le fardeau des droits de douane, qui fait chuter les marchés et bouleverse déjà le commerce mondial.

L'Union européenne (UE) a proposé lundi à Washington d'abolir les droits de douane de part et d'autre de l'Atlantique sur les produits issus de l'industrie, comme les voitures et les médicaments.

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Il s'agit pour les vingt-Sept de sortir avec le moins de dommages possible de la guerre commerciale initiée par les États-Unis.

En cas d'échec des négociations, «nous sommes également prêts à répondre par des contre-mesures et à défendre nos intérêts», a affirmé la cheffe de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen.

Un entretien téléphonique a par ailleurs eu lieu lundi entre le premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, et Donald Trump, ont rapporté les deux responsables, en faisant savoir que les discussions allaient se poursuivre.

Le Bangladesh a demandé à Washington de suspendre pendant trois mois l'application des nouveaux droits de douane punitifs (+49%).

Ceux-ci ont déjà incité des acheteurs américains à suspendre des commandes dans ce pays, deuxième fabricant de vêtements au monde.

Donald Trump affirme que la première économie mondiale est «pillée» par le reste du monde.

En conséquence, il a décidé d'imposer un taux additionnel de 10% sur tous les produits importés aux États-Unis, entré en vigueur samedi avec quelques exceptions comme l'or et l'énergie.

Ce taux doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l'Union européenne (+20%) et le Vietnam (+46%).

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

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«Insensé»

Les bourses asiatiques, en partie fermées vendredi, ont connu un lundi noir. Hong Kong s'est effondrée de plus de 13% — sa pire séance depuis 1997 — et l'indice Nikkei à Tokyo a lâché 7,8%.

Dans une maison de courtage du quartier financier de Hong Kong, où affluent des investisseurs individuels, une nonagénaire prénommée Tam «déteste» Trump.

«Il m'a coûté 200 000 dollars hongkongais», s'est-elle insurgée devant l'AFP. «Il est insensé, il dit une chose et change d'avis quelques minutes plus tard... Comment quelqu'un qui occupe une position aussi élevée peut-il agir de la sorte?»

Les Bourses européennes ont terminé en forte baisse (-4,78% à Paris, -4,64% à Londres).

La chute était moins marquée aux États-Unis (les principaux indices de Wall Street lâchant entre 0,20% et 1% vers 13h20, mais la fébrilité extrême.

Les investisseurs s'accrochaient au moindre signal d'inflexion de la politique américaine.

Le marché est ainsi brièvement passé dans le vert après que des médias eurent rapporté que la Maison-Blanche envisageait de reporter les nouveaux droits de douane de 90 jours, une information rapidement démentie par l'exécutif.

Goldman Sachs a estimé lundi qu'une récession attendait l'économie américaine en cas d'entrée en vigueur mercredi de la plupart des nouveaux droits de douane annoncés.

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