Wall Street termine la séance sans direction: «L'incertitude fait des ravages»
Des signaux d’alarme ailleurs dans le monde pointaient déjà vers une nouvelle journée cauchemardesque le matin.
Francis Halin
La saignée des marchés financiers s'est accélérée, lundi avant-midi, face à l'intransigeance de Donald Trump sur les droits de douane imposés à ses partenaires commerciaux, même si les bourses ont tenté tant bien que mal de remonter moins d'une heure après l'ouverture.
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«Toutes les bourses sont extrêmement sensibles. Il n'y a aucun répit. On voit que la volatilité des marchés est bien supérieure à la moyenne. Il y a beaucoup d'incertitudes. L'incertitude fait des ravages», observe Sébastien Betermier, professeur agrégé en finances à la Faculté de gestion Desautels de l'Université McGill.
«Les entreprises n'investissent plus sans avoir plus de clarté sur le futur. Les tarifs ont potentiellement un côté inflationniste puisque c'est une hausse des prix», ajoute-t-il.
Wall Street a finalement terminé la séance sans direction claire. Le Dow Jones a perdu 0,91%, l’indice S&P 500 0,23% alors que le Nasdaq a gagné 0,10%.
Le titre de Tesla, dirigée par le proche de Trump, Elon Musk, a perdu 2,56%. Meta gagnait 2,28%. Amazon, 2,49%.
À Toronto, le S&P/TSX a terminé de son côté en perdant 1,35%. Une entreprise québécoise comme Dollarama a échappé 1,73%.
Le fonds négocié en bourse (FNB) QXM, qui regroupe des sociétés d'ici, fondait de plus de 3,03%.
Nouvelles menaces
En avant-midi, Donald Trump a menacé ouvertement Pékin de lui infliger des droits de douane additionnels de 50% dès mercredi si elle maintient sa riposte, ce qui a une fois de plus fait trembler les marchés qui essayaient de sortir la tête hors de l'eau.
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Vendredi dernier, le FNB XIU, qui regroupe 60 des plus grandes entreprises canadiennes, a reculé de 4,49%.
À New York, la chute brutale s’est aussi fait sentir dans des FNB indiciels, comme VOO, qui englobe 500 des plus grandes compagnies américaines, avec un recul brutal de 5,80%... et qui perdait un autre bon 2,22% avant même l’ouverture des marchés.
Ces nuages font craindre à Desjardins une «nouvelle session chaotique». Selon les analystes, le «jour de la libération» continuera de faire mal.
«La réalisation que le système d’échanges commerciaux mondial, qui est en place depuis des décennies, est menacé a été extrêmement punitive pour les marchés boursiers mondiaux», notent-ils.
«En l’espace de 48h, l’indice de référence nord-américain a perdu plus de 10% de sa valeur. Malheureusement pour nous, il est fort à parier que nous ne sommes pas au bout de nos peines», concluent-ils
-D’autres détails suivront.