Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Donald Trump a «une emprise presque totale» sur les élus républicains, mais ça ne durera pas, affirme Jean Charest

Partager
Photo portrait de Yannick Beaudoin

Yannick Beaudoin

2025-06-04T01:57:35Z
2025-06-04T04:45:59Z
Partager

Donald Trump a complètement changé le fonctionnement du système politique américain, estime l’ex-premier ministre du Québec et avocat associé au cabinet Therrien Couture Joli-Cœur, Jean Charest.

• À lire aussi: Le président américain fait officiellement passer de 25% à 50% les droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium

• À lire aussi: Tour de vis majeur: Ottawa veut se donner le droit de refuser les demandes d’asile en masse

• À lire aussi: Rencontre de Saskatoon: François Legault séduit par Carney

«Ce qui a changé sous Trump, c'est que la légitimité d'un élu aux États-Unis sous monsieur Trump vient d'abord de Trump lui-même alors que ça a toujours été un système politique où il dépendait plus directement de leurs électeurs», a expliqué M. Charest, en entrevue à l’émission Le Bilan.

«Si vous êtes un républicain aux États-Unis, vous voulez vous faire élire, il faut d'abord que Trump vous soutienne avant même de passer le test de l'électorat», a-t-il ajouté.

L’ancien premier ministre explique que les États-Unis se sont en quelque sorte rapprochés du modèle canadien, où l’impact d’un candidat est marginal dans le résultat d’une élection.

«On dit qu'un député dans une élection générale pèse peut-être pour 5 % du vote au niveau local [...], mais aux États-Unis, ce n'était pas comme ça. C'était davantage tributaire de leur électorat plutôt que de l'appartenance au parti. Trump a renversé cette vapeur-là et si vous voulez être un élu républicain, il faut d'abord plaire à monsieur Trump. Sinon, vous ne serez pas élu, vous ne serez pas candidat républicain», mentionne Jean Charest.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«Il a une emprise sur les élus républicains qui va durer jusqu'aux midterms. Il a une emprise jusqu'à temps que ça fasse tellement mal qu’ils risquent leur réélection, puis après ça les élus républicains vont commencer à le contester. Ils commencent à le faire, mais c'est encore trop modeste», ajoute-t-il.

Celui-ci croit que les élections de mi-mandat permettront une nouvelle dynamique qui fera en sorte que l’emprise de Trump va diminuer, même si elle ne disparaîtra pas.

«Il n'aura pas une emprise presque totale sur la vie des élus comme c'est le cas aujourd'hui», soutient M. Charest.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

Publicité
Publicité