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L'article provient de TVA Sports
Sports

Domination de Max Verstappen en F1: «Un peu dangereux pour le sport», dit François Dumontier

Le patron du Grand Prix du Canada

Le président et directeur-général du Grand Prix du Canada, François Dumontier, se prononce sur la saison 2024 de la F1 et plusieurs enjeux du lors du Grand Prix de Miami.
Le président et directeur-général du Grand Prix du Canada, François Dumontier, se prononce sur la saison 2024 de la F1 et plusieurs enjeux du lors du Grand Prix de Miami. PHOTO FRANÇOIS-DAVID ROULEAU
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François-David Rouleau

2024-05-06T23:00:00Z
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MIAMI | Le PDG du Grand Prix du Canada, François Dumontier, estime que la domination de Max Verstappen chez Red Bull, avec déjà quatre victoires à son actif en six courses cette saison et 48 lors des 74 courses depuis la saison 2021, «est un peu dangereuse» pour le sport automobile.

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«À long terme, pour l’amateur moyen de courses, il y a un désintérêt. À moins d’être un fan fini de Verstappen, a soutenu celui qui fête cette année ses 30 ans dans l’univers de la F1.

Depuis 1994, il a observé bon nombre de pilotes dominer l’épreuve reine du sport automobile. À commencer par Michael Schumacher chez Ferrari dans les défilés du dimanche de 2000 à 2004, Sebastian Vettel chez Red Bull de 2010 à 2013 et Lewis Hamilton entre 2014 et 2020.

Photo d'archives, AFP
Photo d'archives, AFP

«Combien de partisans disaient regarder le départ et ensuite aller tondre son gazon avant de revenir devant l’écran pour la fin de la course?», a-t-il imagé dans une généreuse entrevue avec Le Journal dans les paddocks de la F1 ce week-end à Miami.

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«Pour le sport, c’est dangereux, a poursuivi le grand patron du Groupe de course Octane et président de l’Autorité sportive nationale de l’automobile. Dans la nouvelle réglementation technique des voitures de 2026, les officiels souhaitent justement éviter les dominations en rapprochant les voitures et favoriser les dépassements.»

L'ingénieur et consultant spécial chez Red Bull, le magicien Adrian Newey, examine la Ferrari de Carlos Sainz avant le départ du Grand Prix de Miami 2024.
L'ingénieur et consultant spécial chez Red Bull, le magicien Adrian Newey, examine la Ferrari de Carlos Sainz avant le départ du Grand Prix de Miami 2024. Photo AFP

Difficile à imiter

«Il faut reconnaître que Max est bon. Il possède un calme incroyable et c’est un excellent pilote qui fait très peu d’erreurs, a-t-il ajouté à propos du triple champion du monde en titre. Il pilote aussi une très bonne bagnole. Je ne suis pas sûr qu’un pilote roulant derrière en queue de peloton serait capable de faire la même chose dans cette voiture très bien réglée par les ingénieurs.»

Photo d'archives, AFP
Photo d'archives, AFP

Derrière le mâle alpha de la meute depuis 2021, Dumontier voit aussi de nettes améliorations. Ferrari reprend du poil de la bête et McLaren s’élève parmi les meilleures écuries pendant que Mercedes, très longtemps dominante, s’écrase.

Selon le patron du GP disputé à Montréal, c’est de bon augure pour cette saison qui n’a franchi que le quart du calendrier, mais aussi pour l’avenir.

Toutefois, il estime que Ferrari a choisi de garder le mauvais pilote à l’annonce de l’embauche d’Hamilton pour 2025.

«Carlos [Sainz] progresse plus que Charles [Leclerc]», a-t-il dit avant le podium du Monégasque à Miami.

Pas d’impact à Montréal

Peu importe qui mène au classement des pilotes et des constructeurs, Dumontier affirme qu’il n’y a aucune corrélation avec l’engouement du Grand Prix au Québec.

Verstappen domine depuis 2021 et cela n’a pas empêché d’enregistrer une foule record de 345 000 spectateurs sur les trois jours de l’évènement en juin 2023.

Et ce sera le même constat dans un mois quand les monoplaces rouleront sur le circuit Gilles-Villeneuve entièrement repavé.

D’ailleurs, Verstappen visera un troisième titre de suite à Montréal. Ce que seuls Schumacher, Hamilton et Nelson Piquet ont réussi.

«On a de bonnes foules et de bons amateurs de Formule 1 et de ses écuries. Même dans les années où aucun pilote canadien ne courait en F1, le Grand Prix restait populaire.»

Photo d'archives, AFP
Photo d'archives, AFP

En juin, la programmation du Grand Prix affiche complet depuis des mois. Reconnu pour son cachet particulier en collant sur la tradition européenne, l’évènement rentre progressivement dans le moule de Liberty Media, propriétaire de la F1, qui veut faire de chaque course un véritable Super Bowl.

Plusieurs nouveautés sont mises de l’avant, dont des concerts de Pitbull et The Chainsmokers au parc Jean-Drapeau. Une première dans l’histoire du GP.

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