Disparue depuis un an: toujours aucune trace de Laurie Desbiens
Valérie Fortin
Cela fait maintenant un an jour pour jour que les proches de Laurie Desbiens vivent dans l’angoisse et l’incompréhension. La jeune femme a été vue pour la dernière fois le 22 mai 2024, alors qu’elle marchait seule en bordure d’un chemin forestier au nord de Dolbeau-Mistassini, au Lac-Saint-Jean.
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Elle aurait accompagné un ami à la pêche, mais aurait quitté les lieux à pied, pour une raison inconnue. Depuis, plus rien. Aucune trace. Aucun indice.

Son père, Luc Desbiens, vit avec cette absence au quotidien.
«Même durant la nuit, je me réveille et je me pose des questions. C’est quoi qui aurait pu se passer? Ce n’est vraiment pas facile à vivre», confie-t-il, bouleversé.
Pendant des semaines, il a effectué des recherches dans le secteur avec des policiers, des proches et des bénévoles, mais sans résultat. Malgré le vide, il a dû reprendre le travail. «Quand j’ai arrêté les recherches, ça a été très difficile. C’est comme si j’abandonnais ma fille», dit-il.

Luc Desbiens garde pourtant espoir de faire la lumière sur cette disparition. Il lance un nouvel appel à l’aide: «Si jamais il s’est passé de quoi, que quelqu’un sait quelque chose... même s’ils ne veulent pas parler aux policiers, qu’ils nous le disent à nous. Juste un petit quelque chose... pour avancer, pour faire notre deuil.»
Manque de soutien pour les familles
Pour Alexandre Benchaa, coordonnateur et chercheur à l’Association des proches de personnes assassinées ou disparues, il est extrêmement difficile pour ces familles d’avancer.
«Les familles se sentent totalement désespérées et seules. Même les personnes les plus résilientes ont énormément de mal à reprendre une vie normale, c’est impossible», explique celui qui a mené un projet de recherche sur la situation de ces familles.
Il dénonce le manque de ressources, tant psychologiques que financières, pour les proches de disparus.

De nouvelles recherches
Le père de Laurie prévoit relancer les recherches dans les prochaines semaines, en bordure d’une rivière du secteur. Il attend que le niveau de l’eau baisse pour y retourner.
La Sûreté du Québec indique que l’enquête est toujours en cours, mais elle n’a pas souhaité commenter davantage.