Disparition de Laurie Desbiens: plusieurs mois plus tard, la famille ne baisse pas les bras
Jean Houle
Le père de Laurie Desbiens, cette femme de 29 ans disparue depuis plusieurs mois dans le secteur de Dolbeau-Mistassini ne baisse pas les bras.
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Le déploiement policier pour retrouver la jeune femme avait impliqué des chiens pisteurs et l’hélicoptère de la Sûreté du Québec pendant plusieurs jours à la fin du mois de mai dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Luc Desbiens et son frère Dany ont installé trois panneaux très visibles dans le secteur où sa fille a disparu, et deux autres un peu plus loin.

«La chasse débute bientôt et on trouvait que le moment était bien choisi pour rappeler aux gens qui se rendront en forêt de jeter un œil, a-t-il expliqué. On aimerait bien la retrouver avant l’hiver.»
Les cinq panneaux ont été créés avec la collaboration de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues. Deux autres pancartes sont aussi visibles sur la Zec Rivière-aux-Rats et à Girardville.
«Ce sont des endroits où il y a beaucoup de VTT et de circulation en forêt», a noté M. Desbiens.
Les camionneurs et usagers sondés sur le chemin de gravelle, à la proximité d’un des panneaux, ont reconnu que la publicité les incitait à la vigilance.
«C’est sûr qu’on pense à regarder en bordure de la route», a convenu l’un d’eux.

Une disparition mystérieuse
Quatre mois plus tard, l’oncle et le père s’expliquent encore mal la disparition de la jeune femme sans laisser de traces. Laurie Desbiens accompagnait un copain à une partie de pêche, avant de quitter les lieux à pied pour une raison inconnue. Elle a été aperçue pour la dernière fois à 3,2 kilomètres plus loin, par cinq travailleurs forestiers.
«Comme elle ne faisait pas de signaux et qu’elle ne semblait pas en détresse, ils ont poursuivi leur chemin sans en faire de cas, a appris le père. On ne sait pas ce qui s’est passé ensuite. Si quelqu’un sait quelque chose et qu’il ne veut pas le dire à la police, juste nous le dire, au moins qu’on trouve son corps.»
«On y pense tout le temps, a ajouté l’oncle de Laurie, Dany Desbiens. On est dans le néant. On aimerait bien avancer.»
Luc Desbiens est presque résigné à ne plus revoir sa fille vivante.
«Les chances sont minces, très minces», a-t-il concédé avec émotion.