Discours du Trône: Mark Carney a réveillé «le monstre», dit Gaétan Barrette
TVA Nouvelles
Le discours du Trône prononcé par le roi Charles III a eu l’effet de réveiller «le monstre» de l’autre côté de la frontière, a constaté le Dr Gaétan Barrette à l’émission La Joute, mercredi.
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En effet, le président américain, Donald Trump, a ressorti sa menace de faire du Canada le 51e État américain dans une missive envoyée la veille sur son réseau social Truth Social.
«J’ai avisé le Canada, qui souhaite vraiment être de notre fabuleux “Dôme doré”, qu’il lui en coûtera 61 milliards de dollars s’il demeure une nation indépendante et inégale, mais ZÉRO DOLLAR s’il devient notre 51e État chéri. Ils considèrent notre offre !» a écrit le locataire de la Maison-Blanche.
Toute démonstration de force vis-à-vis l’administration Trump est perçue comme une agression, a plaidé le Dr Barrette.
«La seule façon que le monstre dort toutes ses nuits, ça serait qu’on se mette à quatre pattes complètement», a-t-il déclaré.
Le discours du Trône a été bien écrit, puisqu’il n’a pas été formulé comme une attaque directe contre l’élu républicain, selon le jouteur.
«Il y avait beaucoup de propos semi-directs et indirects, mais qui affirmaient notre indépendance avec un véhicule qui est mondial parce que c’est le roi Angleterre», a-t-il dit.
«Alors, il a atteint son objectif Mark Carney et il a pris le risque en allant le plus loin possible sans être directement vexatoire envers Donald Trump. Et Donald Trump étant ce qu’il dit, n’importe quoi qui n’est pas une soumission totale est une agression», a-t-il poursuivi.
Le Canada a clairement démontré sa volonté de se détacher de sa dépendance militaire des États-Unis en souhaitant collaborer avec l’Europe, a soulevé l’analyste Yasmine Abdelfadel.
«Le Canada a quand même parlé de faire partie de ReArm Europe dans le discours du trône. [...] Sans aucune allusion au projet commun potentiel avec les États-Unis. Alors, on a appuyé sur plusieurs boutons en même temps chez Donald Trump», a-t-elle relevé.
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