Discours du trône: «Ça aurait pu être celui d’un gouvernement conservateur», dit Pierre Paul-Hus

C’est un discours à saveur conservatrice qu’a lu le roi Charles III mardi matin, selon l’analyse qu’en fait le lieutenant du Québec pour le Parti conservateur du Canada, Pierre Paul-Hus. 

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En entrevue à LCN après le discours du Trône, il a souligné que le contenu du texte lu par le roi pouvait être interprété comme une critique virulente du bilan du gouvernement de Justin Trudeau.

«Il y avait vraiment des propos qui étaient clairs en disant qu’il faut reprendre le contrôle des finances, de l’économie et de la sécurité publique, a-t-il déclaré. C’était une critique, pour moi, directe au bilan du gouvernement Trudeau. Ce discours aurait pu être celui d’un gouvernement conservateur aujourd’hui.»

«On voit le choix du gouvernement d’aller beaucoup plus vers la droite», a-t-il ajouté.

Le député de Charlesbourg—Haute-Saint-Charles a reconnu dans le discours certaines idées prônées par son parti.

«On parle de mesures économiques, de sécurité et de défense qui sont vraiment copiées du plan conservateur en grande partie. Pour nous, maintenant, c’est de voir si c’est vraiment l’option [que compte privilégier] le gouvernement. On va s’assurer que le gouvernement les mettra en place.»

En point de presse au parlement, le chef conservateur Pierre Poilievre a déclaré qu’il aurait aimé y voir des engagements plus clairs et plus concrets pour faire réaliser les projets d’infrastructures.

«On a entendu beaucoup de slogans et de messages que le gouvernement a copiés-collés des conservateurs. Malheureusement, il n’y pas eu de plan spécifique pour la mise en œuvre», a-t-il dit.

Le député de Charlesbourg–Haute-Saint-Charles demeure sceptique quant à l’impact que le discours aura dans la guerre commerciale avec les États-Unis.

«Je ne sais pas jusqu’à quel point ça peut influencer Donald Trump, affirme-t-il. Est-ce que le président va dire à la suite de ce discours, une fois que le roi est venu au Canada, qu’il enlèvera ses tarifs? Ça me surprendrait. Mais avec Donald Trump, on ne sait jamais.»

«Une chose qui est certaine, c’est que l’opposition officielle, on va aider le gouvernement à venir à bout de ces tarifs-là», renchérit-il.

M. Poilievre abonde dans le même sens. «C’est difficile à dire, ce que monsieur Trump va écouter, évidemment, mais je crois que le gouvernement doit se concentrer sur l’autosuffisance ici au Canada. Personne ne va pouvoir contrôler le président des États-Unis. Ce qu’on peut contrôler c’est ce que nous pouvons faire ici», a-t-il dit.

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.