Diane Keaton n’est plus : 10 looks marquants d’une icône au style vintage inimitable

L’actrice américaine Diane Keaton est décédée ce samedi 11 octobre 2025 à l’âge de 79 ans. Son état de santé, tenu discret jusqu’à la fin, a rendu la nouvelle d’autant plus bouleversante pour ses fans et ses proches. Depuis, une pluie d’hommages a envahi Hollywood, saluant son talent brut, son esprit libre et sa signature vestimentaire inimitable.

Révélée au cinéma dans les années 1970, elle marque les esprits dès Le Parrain (1972), mais c’est sa collaboration avec Woody Allen qui propulse son statut d'actrice incontournable. C’est surtout son rôle d’Annie Hall en 1977 qui l’inscrit à jamais au panthéon du septième art. Dans ce film, Keaton interprète une héroïne qui redessine les contours de la comédie romantique et qui lui vaut l’Oscar de la meilleure actrice en 1978. Un rôle qui allait révolutionner les codes de la mode féminine. Elle incarne une femme décalée, cérébrale, excentrique, en avance sur son temps – à l’écran comme dans la vie, d’ailleurs. Diane Keaton aura navigué entre les comédies romantiques (Something’s Gotta Give), les drames (Reds) et les chroniques féminines (Le Club des ex), tout en se façonnant une vie à son image : celle d’une femme autonome, franche et indépendante. Rappelons que l'actrice a adopté ses enfants seule, alors qu'elle était dans la cinquantaine.

Une icône mode (malgré elle)

«Le style est un domaine qui me met mal à l'aise», avait confié Diane Keaton à Vanity Fair en 1987, selon Vogue France. «Cela me rend nerveuse. Peut-être que je ne suis que style et pas de substance.»

Si la mode est parfois synonyme de conformisme, Diane Keaton lui a toujours préféré le mot «personnelle». Selon Vogue et The Guardian, elle faisait déjà les friperies de Los Angeles dans les années 1960 avec sa sœur et sa mère, qu’elle qualifiait de véritables «partenaires de chasse au trésor». Pour elle, les pièces vintage étaient un terrain de jeu: elle les adaptait, les réassemblait, les portait sans se soucier des conventions – bien avant que la mode durable devienne un enjeu d'actualité.

Son style? Un mix intelligent de vestons masculins, pantalons larges, chemises boutonnées, gilets, cravates, chapeaux (surtout les chapeaux melon!) et d’accessoires surdimensionnés, comme des lunettes ou des ceintures maximalistes. Elle n'avait pas peur non plus de mélanger les imprimés : carreaux, pois et lignages de toutes sortes ont fait partie de sa signature.

Plus tard dans sa carrière, l'actrice est restée à contre-courant des tapis rouges où le naturel perd de la place. Elle assumait ses rides et abordait le vieillissement avec grâce et humour dans ses nombreuses entrevues. Dans ses mémoires, Let’s Just Say It Wasn’t Pretty, elle affirmait aussi que les cols roulés étaient «l’arme secrète du style»: protecteurs, flatteurs et sous-estimés.

Son look Annie Hall, construit en grande partie par elle-même avec la costumière Ruth Morley, a propulsé une nouvelle manière de penser la mode féminine: moins sexy, plus cérébrale, plus libre. Selon un article de The Guardian, cette allure a permis à toute une génération de femmes de délaisser les allures «hippie chic» des années 1960 pour s’approprier un vestiaire plus affirmé, plus décalé, plus personnel.

Pas étonnant que des maisons comme Ralph Lauren, Giorgio Armani (qui lui a signé son look des Oscars 1978), ou même des créateurs d’aujourd’hui comme Thom Browne, continuent à citer son esthétique comme une référence. Diane Keaton s'habillait pour se sentir forte, intelligente, singulière. Et c’est peut-être bien ça, sa plus grande leçon de style.