Deux femmes assassinées en un peu plus de 24 heures
La thèse du meurtre suivi d’un suicide est privilégiée dans les deux cas

Laurent Lavoie
Un deuxième féminicide a frappé le Québec en près de 24 heures après que deux septuagénaires ont été retrouvés sans vie dans une résidence de Laval samedi soir.
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Mary Lombardo, résidente du boulevard de Blois dans le quartier Duvernay, ne se doutait pas qu’elle serait la dernière personne à voir Joao Marques, 75 ans, vivant, lorsqu’il revenait chez lui vendredi.
« Samedi matin, mon mari m’a dit : “C’est vraiment drôle, parce que c’est un des premiers voisins, quand il y a une grosse tempête, qui sort tout de suite pour enlever sa neige et il y en a plein sur son auto” », se rappelle-t-elle.
Et vers 19 h 30, plusieurs policiers de Laval ont été dépêchés sur les lieux. Ils ont retrouvé les corps de M. Marques et de sa femme Maria Cristovao, 71 ans. La thèse d’un meurtre suivi d’un suicide est privilégiée par les enquêteurs.
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État de choc
Selon nos informations, ce serait un fils des septuagénaires, inquiet d’être sans nouvelles de ses parents, qui aurait découvert sa mère dans sa chambre et son père dans le garage.
Alors que la police examinait la scène, Mme Lombardo a invité deux enfants du couple ainsi qu’une copine à se réchauffer.
Ils étaient en état de choc, raconte-t-elle. Mon cœur se brise pour ces enfants-là. »

Incompréhension
Le mari de Mme Lombardo, Mario Poccia, qui a côtoyé Joao Marques alors que ce dernier était jardinier pour la Ville de Montréal, était également ébranlé, n’ayant que de bons souvenirs du meurtrier allégué.
« J’étais son délégué dans le temps, alors il venait me voir souvent pour des affaires et après ça il a pris sa retraite », indique M. Poccia.
Quant à Maria Cristovao, « on la voyait seulement quand ils sortaient ensemble pour aller magasiner, sinon on ne la voyait quasiment jamais », poursuit-il.
Les proches du couple ont refusé de s’entretenir avec Le Journal.
Les résidents du coin ont témoigné de leur incompréhension totale face au drame. Aucun d’entre eux ne se rappelle avoir assisté à une altercation ou intervention policière chez cette famille établie depuis au moins 35 ans dans le quartier.
« Je n’ai pas dormi de la nuit parce que moi, d’où je viens, le voisinage c’est important [...] surtout que je connaissais [M. Marques] », indique Fatah, un père de famille qui habite juste à côté du lieu de la scène du crime.
– Avec Camille Payant et Maxime Deland, Agence QMI
♦ Vendredi soir, Patrizia Rao, 59 ans, et Frédérick-Lynn Blair, 63 ans, ont été retrouvés morts dans une résidence à Dunham. La Sûreté du Québec a confirmé la thèse du meurtre suivi d’un suicide.
Nombre de féminicides ces dernières années
- 2021 : 26
- 2020 : 23
- 2019 : 13
- 2018 : 16
Sources : Bureau d’enquête et Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilisation
*À noter que la définition d’un féminicide peut varier selon les sources
SI VOUS AVEZ BESOIN D’AIDE
SOS VIOLENCE CONJUGALE
- www.sosviolenceconjugale.ca
- 1 800 363-9010 (24h/24, 7j/7)
LIGNE QUÉBÉCOISE DE PRÉVENTION DU SUICIDE
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JEUNESSE, J’ÉCOUTE
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