Deux hommes accusés pour le meurtre de Michel Petit en 2021 à Sainte-Foy
Les accusés ont de lourds antécédents criminels


Dominique Lelièvre
Deux hommes ont été accusés mardi matin pour le meurtre de Michel Petit, plus d’un an après les faits dans le secteur de Sainte-Foy à Québec.
• À lire aussi: Deux hommes arrêtés à Québec pour le meurtre de Michel Petit survenu en 2021
Elie-Samuel Bazinet, 31 ans, et Cédric Duchaine, 26 ans, ont comparu au palais de justice de Québec pour y être accusés de meurtre au premier degré, l’infraction la plus grave du Code criminel.
Il leur est interdit de communiquer entre eux pendant les procédures. Le dossier reviendra en cour le 20 décembre.

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) avait procédé à leur arrestation lundi dernier alors qu’ils étaient déjà en détention pour d’autres crimes présumés.
Lourds antécédents
Les accusés, domiciliés dans le même immeuble à logements de Lebourgneuf selon l’acte de dénonciation, sont bien connus de la justice.
Duchaine était d’ailleurs attendu en cour mardi dans une affaire de tentative de meurtre et de complot pour meurtre, en lien avec d’autres événements remontant à 2020.
Sa fiche fait état de plusieurs démêlés, notamment en matière de substances illicites, de possession non autorisée d’une arme et de voies de fait.
Il avait également été arrêté le 15 décembre 2021 par la police de Québec avec huit autres suspects dans le cadre d’une enquête sur un réseau important de trafic de stupéfiants.
Pour sa part, Bazinet doit repasser devant le tribunal à la fin novembre dans un dossier de possession d’arme à feu prohibée ou à autorisation restreinte.
Il traîne aussi des antécédents de vol qualifié, de méfait et de fraude, entre autres.
Longue enquête
Michel Petit, 37 ans, avait été retrouvé ensanglanté et lourdement blessé par arme blanche près du complexe La Pyramide, au coin des avenues Nérée-Tremblay et Chapdelaine, le 26 octobre 2021.
Le SPVQ avait rapidement écarté la thèse d’un acte aléatoire.
Selon la police, la conclusion de cette enquête « de longue haleine » est le fruit du travail des enquêteurs de l’unité des crimes graves avec la collaboration du projet Malsain, une escouade d’une vingtaine de policiers lancée en février 2019 afin de contrer la violence liée au trafic de stupéfiants du crime organisé.
Dans les mois après le drame, la police avait diffusé les images d’une caméra de surveillance où on pouvait voir un « individu d’intérêt » ainsi qu’un portrait-robot.
Le défunt a lui-même plusieurs antécédents judiciaires, notamment en matière de voies de fait et de possession de stupéfiants en vue d’en faire le trafic.
Le mobile de son meurtre n’a pas été précisé par les autorités.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.