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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«Des vies et des carrières ont été gâchées»: Guy Ouellette réclame la publication du rapport de l'enquête Serment

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Photo portrait de Rita St-Michel

Rita St-Michel

2025-08-29T01:08:25Z
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L'ex-député libéral Guy Ouellette dénonce l'impact «dévastateur» de l'enquête Serment, qui se conclut sans accusation criminelle, après sept ans de travail et 11 millions de dollars de coût. Il réclame la publication du rapport complet pour rétablir la confiance du public.

• À lire aussi: Fuites médiatiques à l’UPAC: après plusieurs années d'enquête, il n’y aura pas d’accusations

«Cela a eu un impact dévastateur sur ma vie et ma carrière», confie Guy Ouellette, visiblement ému par l'annonce de la fin de l'enquête Serment. 

L'ancien enquêteur de l'unité permanente anticorruption (UPAC) a réagi à la décision du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) de ne porter aucune accusation après d'une décennie d'investigation sur les fuites à l'UPAC, dans une entrevue accordée jeudi à Emmanuelle Latraverse dans l'émission Le Bilan.

«Des vies et des carrières ont été gâchées», déplore celui qui fut arrêté en 2017 dans le cadre du «Projet A», soupçonné d'être à l'origine de fuites d'information. Les accusations d'entrave à la justice, d'abus de pouvoir et de complot ont finalement été abandonnées, forçant l'UPAC à présenter ses excuses.

L'enquête Serment, menée par le Bureau des enquêtes indépendantes, aura mobilisé des ressources colossales: plus de 150 témoins, 14 enquêteurs à temps plein, au moins 11 millions de dollars et entre 10 et 13 millions de documents analysés.

«Ça a ramené beaucoup de souvenirs et beaucoup d'émotions», confie l'ancien policier, qui déplore le communiqué «laconique» du DPCP.

Il souligne un effet collatéral inquiétant. «À partir du moment où l'UPAC a procédé à mon arrestation, il n'y a plus jamais eu de question posée à l'UPAC par les députés de l'Assemblée nationale», dit-il.

Sans rancœur mais résolu, l'ancien député exige officiellement que le ministre québécois de la Sécurité publique, François Bonnardel, publie le «rapport de 1000 pages».

«Il faut qu'il soit connu, pour le bien-être de la population, le lien de confiance», mentionne-t-il. 

Cette conclusion «n'a rien pour rassurer la population», conclut-il, s'interrogeant sur les leçons tirées par l'UPAC.

Voyez l'entrevue complète de Guy Ouellette dans la vidéo ci-dessus.

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