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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Des Ukrainiens torturés et tirés à bout portant

Une dizaine de soldats russes sont recherchés par les autorités pour leur cruauté envers des civils

Des dommages importants aux immeubles d'habitation dans le district de Livoberezhnyi à Marioupol.
Des dommages importants aux immeubles d'habitation dans le district de Livoberezhnyi à Marioupol. Photo Satellite image ©2022 Maxar Technologies
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AFP

2022-05-01T04:00:00Z
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La police ukrainienne a annoncé hier la macabre découverte d’une fosse commune avec les corps de trois hommes torturés près de Boutcha, petite ville devenue le symbole des atrocités commises par la Russie depuis le début de cette guerre. 

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« Les victimes ont été torturées pendant longtemps [...] Finalement, chacun d'eux a reçu une balle dans la tempe », a indiqué dans un communiqué le chef de la police de Kyïv, Andriï Nebytov.

Ce dernier a précisé que les victimes avaient les mains liées, des vêtements autour du visage pour qu'ils ne voient rien et même des bâillons dans la bouche. 

Les trois cadavres ont été retrouvés à proximité de Boutcha, proche de la ville de Kyïv, devenue un symbole des atrocités de la guerre en Ukraine et dans laquelle de nombreux corps de civils ont déjà été découverts. 

La justice ukrainienne a d’ailleurs mis en examen cette semaine dix soldats d'une brigade russe en poste dans la région. Ils sont désormais recherchés pour « traitement cruel de civils et d'autres violations de la loi et des coutumes de la guerre ».

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Enfin libérés

Une vingtaine de civils ont finalement pu sortir hier de l’aciérie Azovstal à Marioupol, port du sud-est de l’Ukraine, ce qui pourrait être l’amorce d’une évacuation encore plus importante. 

Ce sont les soldats ukrainiens du régiment Azov, défendant l’immense complexe Azovstal, qui ont annoncé que des femmes et des enfants avaient pu sortir de l’usine, où les conditions de vie sont dramatiques depuis des semaines. 

« Ils ont été transférés vers un endroit convenu et nous espérons qu’ils seront évacués vers Zaporijjia, sur le territoire contrôlé par l’Ukraine », a déclaré Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov dans une vidéo sur Telegram.

Rappelons que ce complexe métallurgique, où sont bloqués des centaines de militaires et de civils ukrainiens, est retranché dans des galeries souterraines datant de l’époque soviétique. Aucune tentative d'évacuer Azovstal n'avait réussi jusqu'à présent.

Pressions sur Kharkiv 

Les forces russes ont maintenu hier leurs pressions sur les régions de l’est et du sud de l’Ukraine, particulièrement autour de Kharkiv, où elles tentent d’accentuer leur contrôle. 

Des gens s'abritent et vivent dans une station de métro souterraine à Kharkiv.
Des gens s'abritent et vivent dans une station de métro souterraine à Kharkiv. Photo AFP

De violentes explosions ont été entendues dans la nuit de vendredi à hier dans cette région, pilonnée depuis des semaines par l’artillerie russe. Volodymyr Zelensky a reconnu que la situation dans la région était « difficile ». 

Dans la région de Donetsk et Lougansk, 14 attaques lancées par les forces russes ont au moins été repoussées au cours des dernières 24 heures, a affirmé hier l’état-major des forces ukrainiennes.

– Avec Francis Pilon

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