Des travaux communautaires pour l’ancien Farfadaas Steeve Charland
Yves Poirier | TVA Nouvelles
La peine dans le dossier de l’ancien leader anti-mesures sanitaires Steeve Charland, et son acolyte Karol Tardif, est en voie d’être imposée, mais les deux parties s’entendent pour que les accusés effectuent des travaux communautaires en guise de peine pour leur implication dans le blocage du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine en mars 2021.
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Le mois dernier, Charland et Tardif ont été trouvés coupables de méfait et de complot, mais ils souhaitent absolument éviter un dossier criminel.
Karol Tardif s’est aussi adressée au juge en lisant une lettre dans laquelle elle s’est montrée émotive, parlant de sa situation familiale personnelle, de l’épisode tragique du décès de sa fille dans la vingtaine, de l’importance de ses petits-enfants et déplorant aussi la couverture offerte par les médias de masse durant la pandémie.
Elle demande la clémence de la cour et souhaite une absolution inconditionnelle. Mme Tardif ne se dit pas fermée à effectuer des travaux communautaires, mais elle ne souhaite pas avoir un casier judiciaire.
Steeve Charland a aussi lu une lettre dans la salle d’audience. Il a souligné le fait que lui et Mme Tardif ont fait partie du mouvement Farfadaas qui a remis 235000$ aux démunis au cours des trois dernières années à travers différents organismes. Le juge lui a demandé s’il avait de preuves et si ces informations avaient comptabilisé. M. Charland a répondu oui à cette question.
M. Charland a aussi parlé de son abstinence aux différentes substances depuis 17 ans. Il a demandé au juge de prendre en considération le fait qu’un homme les a attaqués dans le tunnel avec marteau et que cet individu n’a pas été accusé, ce qu’il déplore. Il dit avoir pris une pause du militantisme et demande lui aussi une absolution inconditionnelle.
La couronne n’est pas en accord avec l’absolution inconditionnelle. Leur sentence sera connue le 5 juillet prochain.
Le 16 mars dernier, lors du prononcé du verdict, le magistrat a conclu que les membres du défunt groupuscule des Farfadaas n’avaient pas le droit de bloquer le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine pour «passer un message».
Les accusés avaient une «lecture de la réalité parfois déficiente», avait ajouté le juge.
«De façon concertée, Mario Roy et ses acolytes ont fait irruption deux fois dans le pont-tunnel afin de bloquer les voies. Ils l’ont fait sans se soucier du sentiment d’intimidation potentiellement ressenti par les usagers et surtout, sans se soucier de l’impact de la jouissance du pont-tunnel», avait commenté le juge Gagné.
Ce jour-là, au centre-ville de Montréal, des milliers de manifestants ont marché dans les rues contre les mesures sanitaires. Estimant que des citoyens avaient été victimes de brutalité policière, un petit groupe s’est alors mis en tête d’aller bloquer le pont-tunnel, afin de dénoncer les agents qui encadraient la manifestation.
Le tunnel Louis-H. La Fontaine a été bloqué seulement quelques minutes, mais c’était suffisant pour causer suffisamment d’ennuis aux automobilistes.
Mario Roy veut faire témoigner le docteur Mailloux
Les représentations sur la peine de Mario Roy, ancien leader complotiste et instigateur du blocage du tunnel aussi trouvé coupable, auront lieu le 22 juin prochain.
La Couronne a déjà fait savoir qu’elle allait réclamer une peine de prison pour M. Roy pouvant aller jusqu’à 2 ans moins 1 jour.
Joint par TVA Nouvelles mercredi, Mario Roy a indiqué qu’il entendait faire témoigner le docteur Pierre Mailloux en juin, et qu’il présentera une évaluation sur les dommages et préjudices en lien avec 121 journées de détention.
Il a été incarcéré en 2021 relativement à une affaire de harcèlement contre une avocate du Barreau.
M. Roy a été acquitté en février 2023 des chefs d’intimidation et de harcèlement relativement à cette affaire.
Il a indiqué à TVA Nouvelles préparer une réclamation de 925 000$