Des Québécois au front pour combattre les feux de forêt
Agence QMI
Une délégation de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) va s’envoler lundi vers l’Alberta pour prêter main-forte à ses collègues qui combattent plusieurs incendies de forêt.
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Au total, 60 pompiers forestiers ont quitté le Québec lundi, à partir de l’aéroport de Québec et de celui de Val-d’Or, pour une mission de deux semaines.
Ils sont accompagnés de deux représentants d’agences, deux responsables d’équipe de frappe, un coordonnateur aux opérations héliportées, un spécialiste en comportement d’incendie et un gestionnaire de la section de la logistique.
Et pour la première fois, deux météorologues accompagneront les équipes. «La météo, c’est le nerf de la guerre quand on combat des feux de forêt. C’est ce qui nous aide à savoir ce qui va se passer demain, après demain et comment on oriente le combat des feux», a expliqué Stéphane Caron, porte-parole de la SOPFEU, en entrevue à TVA Nouvelles.
Selon les données du gouvernement albertain, plus d’une trentaine de feux font présentement rage dans la province, particulièrement dans la région de Fort McMurray où plus de 80 000 hectares ont été dévastés. À lui seul, le brasier MWF031, situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Fort Chipewyan, a déjà dévasté plus de 45 000 hectares.
L’endroit où seront déployés les sapeurs québécois demeure encore indéterminé. «Quand on vit une période de feu comme l’Alberta le vit présentement, la situation change de jour en jour, donc ils vont avoir leur affectation une fois rendus sur les lieux», a souligné Mélanie Morin, agente à la prévention et aux communications de la SOPFEU, lors d’une entrevue accordée à TVA Nouvelles.
Saison facile au QuébecSi l’organisation peut se permettre d’envoyer des renforts en Alberta, c’est avant tout parce que la saison des feux de forêt est inhabituellement tranquille.
«[Au Québec], on a une saison beaucoup plus calme que la normale, ce qui fait en sorte que nous pouvons prêter une certaine quantité de ressources sans compromettre notre capacité d’intervention au Québec», a reconnu Mme Morin.
La canicule des derniers jours n’inquiète pas outre mesure la SOPFEU. «Oui, il a fait chaud au cours de la dernière semaine, mais là où est la différence, c’est qu’au Québec, c’est très humide actuellement. Il y a un haut taux d‘humidité dans l’air, si bien que la végétation ne s’assèche pas comme on voit dans l’Ouest canadien ou en Europe», a fait valoir la porte-parole.
Depuis le début de la saison de protection, 298 incendies ont été combattus en zone de protection intensive, soit moins que la moyenne sur 10 ans de 359 incendies qui sont déjà survenus à pareille date chaque année.
Les incendies de forêt ont aussi été particulièrement restreints cette année dans la province, avec à peine 231 hectares de brûlés en date de lundi, contre 18 700 hectares en moyenne à pareille date lors des 10 dernières années.