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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

«Des preuves d’amour»: Monia Chokri dans un film sur les défis de l’homoparentalité

Photo fournie par Immina Films
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Photo portrait de Maxime Demers

Maxime Demers

2025-12-19T22:00:00Z
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Avec Des preuves d’amour, son premier long métrage, la réalisatrice française Alice Douard explore les angoisses et les émotions d’un couple de femmes qui s’apprête à accueillir son premier enfant. Un récit intime directement inspiré de sa propre expérience de mère.

• À lire aussi: «Je ne pouvais pas rêver à ça»: Monia Chokri savoure son succès en France et au Québec

Lauréat du Prix du public au Festival Cinemania, le mois dernier, Des preuves d’amour met en vedette Ella Rumpf et la Québécoise Monia Chokri dans les rôles respectifs de Céline et Nadia, deux amoureuses qui attendent ensemble un enfant.

Enceinte de six mois, Nadia deviendra mère légalement. La situation est toutefois plus complexe pour Céline. L’action se déroulant en 2014, dans la foulée de l’adoption de la loi du «mariage pour tous» en France, elle doit entreprendre un long parcours administratif afin de prouver juridiquement qu’elle forme bien un couple avec Nadia et qu’elle est apte à devenir mère.

Elle-même mère d’une petite fille qu’elle n’a pas portée, Alice Douard a traversé ce processus exigeant et éprouvant. Une expérience qui a d’abord inspiré son court métrage L’attente, avant de nourrir Des preuves d’amour, son premier long métrage.

«Ce sont deux films que j’ai écrits en parallèle pour pouvoir parler de ce sujet qui est très personnel pour moi», a confié la cinéaste, rencontrée le mois dernier au Festival Cinemania.

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«Quand je vivais ce moment-là, je me suis rendu compte qu’il n’y avait aucun film qui parlait de cela et que je ne me sentais pas représentée. J’ai rencontré beaucoup de femmes dans la même situation qui me disaient ne pas trouver de référence. J’ai donc écrit ces films pour proposer une image manquante dans le cinéma. C’était un besoin, mais aussi une volonté politique. Mais je ne voulais surtout pas que ce soit un film pédagogique. Je voulais que ce soit un film très incarné, qui nous amène dans l’intimité des personnages.»

Photo fournie par Immina Films
Photo fournie par Immina Films

Romantisme et comédie

Même si son film aborde des enjeux sérieux et délicats, Alice Douard a choisi le ton de la comédie romantique.

«C’était une volonté de spectatrice, explique-t-elle. Il me manque souvent, dans les films queer, des visions un peu joyeuses. Je voulais faire un film d’amour et remettre le romantisme, la joie et la possibilité d’être heureux dans cette forme de famille.»

Pour porter cette histoire, la réalisatrice souhaitait trouver deux actrices capables de former «un vrai couple de cinéma».

«J’ai d’abord choisi Ella Rumpf, puis j’ai cherché une actrice à la hauteur pour former un couple très singulier. Monia s’est imposée. Elles ne viennent pas du même endroit, ne jouent pas de la même manière et sont très différentes physiquement. Mais ma chance, c’est qu’elles se sont plu l’une et l’autre. Ella avait très envie de travailler avec Monia, et c’était réciproque.»

  • Des preuves d’amour prend l’affiche le 25 décembre.
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