Des milliers d’objets de collection liés à l’histoire du Québec sont maintenant consultables en ligne

Depuis son inauguration en 1992, le musée Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal a accumulé des milliers d’objets liés à l’histoire de la métropole et du Québec. Ceux-ci, issus des collections ethnohistoriques de l’institution, ont récemment été mis en ligne. C’est près de 20 000 objets qui sont ainsi rendus accessibles au public!

La mise en ligne des objets ethnohistoriques de Pointe-à-Callière (PAC) permet désormais à tous d’avoir accès aux riches collections du musée à l’aide d’un simple clic. Ces collections d’objets ont été acquises et accumulées par PAC au fil des ans grâce à des collectionneurs et différents donateurs. Ils sont tous liés de près ou de loin à la mission du musée et «permettent de témoigner de l’évolution de Montréal comme carrefour des échanges, tant sur les plans économique, politique, social et culturel», nous explique Katy Tari, responsable du projet et directrice Collections – Programmes et services au public au musée PAC.

En entrevue, cette dernière précise qu’«il était important pour Pointe-à-Callière d’effectuer la mise en ligne de ses collections ethnohistoriques pour en assurer la diffusion auprès des publics et de la communauté muséale. Le musée conserve des collections ethnohistoriques qui recèlent des richesses méconnues. Il était par conséquent important de mettre en place les outils nécessaires pour leur diffusion en ligne. Nous voulions que le site soit accessible, simple à consulter et encourager à la découverte.»

Ce projet de mise en ligne des collections de PAC a été rendu possible par le financement de Patrimoine Canada, via le programme d’aide aux musées. Au cours de ce vaste chantier, différents chercheurs, historiens et partenaires ont mis la main à la pâte. On peut maintenant profiter du résultat de leurs travaux sur le site internet du musée.

Des objets divers, témoins de notre passé

Les amateurs d’histoire, chercheurs ou simple curieux peuvent à présent découvrir les milliers d’objets mis en ligne de deux principales façons: thématique ou chronologique. Le regroupement thématique est divisé en neuf sections qui touchent à différents aspects de l’histoire de Montréal: lieu de fondation de Montréal, patrimoine religieux, cultures autochtones, vie démocratique et politique, etc. Quant au regroupement chronologique, il part des origines autochtones jusqu’à nos jours, en passant par la Nouvelle-France, la Conquête et la Deuxième Guerre mondiale.

Comme l’explique Katy Tari, «les collections du musée sont très riches et variées, allant des objets de la vie quotidienne ou de la culture matérielle, du mobilier, des livres rares, des cartes anciennes, des gravures, des estampes et des cartes postales.» Parmi les nombreux objets notables qui composent ces riches collections, elle mentionne notamment «une importante collection portant sur les grands magasins de Montréal, comme Dupuis Frères», une «imposante collection de cartes postales» ou de nombreuses «tirelires, qui témoignent de la petite épargne avant l’arrivée des comptes bancaires personnels.» L’homme politique Louis-Joseph Papineau est aussi bien représenté dans les collections du musée: «mobilier qu’il a commandé à Paris alors qu’il était en exil et ramené à Montréal avec lui, de la vaisselle qui lui appartenait, des pièces de vêtements, des lettres ou des documents officiels ainsi que des cartes postales le représentant, ou des photographies.» 

De plus, sur les 20 000 objets mis en ligne par PAC, 1000 bénéficient actuellement d’une mise en contexte historique. Ils sont situés dans une section intitulée «Un objet, des histoires». Pour Katy Tari, ces mises en contexte nous permettent d’en apprendre davantage sur les objets que nous avons sous les yeux: «chaque objet recèle une histoire, voire des histoires avec des perspectives multiples. Pour les comprendre et saisir leur richesse, cette mise en contexte propose une découverte de l’histoire et une meilleure compréhension du passé et de l’objet que l’on observe, ce qui peut être très intéressant et pertinent, par exemple pour le milieu scolaire.»

Au cours des prochaines années, il est notamment prévu de bonifier le nombre d’objets bénéficiant d’une mise en contexte historique. En attendant, les internautes curieux et avides d’histoire en ont largement à se mettre sous la dent!