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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

L’humoriste Martin Petit ciblé par des manifestants pro-Palestine avant son spectacle au Bordel Comédie Club

Martin Petit a fait une revue de l’année avec son personnage de «l'humoriste masqué».
Martin Petit a fait une revue de l’année avec son personnage de «l'humoriste masqué». Capture d'écran YouTube
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Photo portrait de Raphaël Gendron-Martin

Raphaël Gendron-Martin

2025-01-08T18:30:40Z
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L’année 2025 commence d’une drôle de façon pour Martin Petit. Après avoir remis en doute les origines de la COVID, dans un spectacle mis en ligne sur YouTube la semaine dernière, voilà que l’humoriste a reçu la visite d’une quarantaine de manifestants au spectacle qu’il devait donner à Montréal, mardi soir.

Martin Petit semble prendre plaisir à polariser, ces jours-ci. Dans sa revue de l’année 100% stand-up, qu’il a partagée sur YouTube la semaine dernière, l’humoriste aborde plusieurs sujets controversés, dont les origines de la COVID et Israël.

• À lire aussi: Dans son propre «Bye Bye» de 2024, l’humoriste Martin Petit remet en doute les origines de la COVID-19

C’est ce dernier segment qui semble ne pas avoir plu à des citoyens pro-Palestine. Une demi-heure avant son spectacle, prévu au Bordel Comédie Club, ils étaient une quarantaine de manifestants devant le populaire établissement de la rue Ontario.

«J’ai fait tellement de blagues sur les végans, sur le tofu, sur la politique, je ne sais pas les gens manifestent pourquoi. Mais ils ont un drapeau palestinien», a dit l’humoriste dans une vidéo publiée sur X.

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La police en renfort

Martin Petit et l’équipe du Bordel, dont il est l’un des copropriétaires, ont appelé la police de la ville de Montréal.

«La police est arrivée et je dois dire qu’ils sont clairement habitués à rencontrer ces gens. Le show a lieu, un cordon policier assure la paix, bonne année!» a-t-il écrit sur la même plateforme.

«Ils étaient donc une quarantaine. Ils ont mobilisé des policiers et mis un stress sur les employés du Bordel, le tout pour espérer mettre des limites à un humoriste et sa liberté d’expression, a-t-il ajouté. Je sympathise avec tous les juifs de Montréal qui vivent depuis 14 mois dans ce climat d’intimidation.»

Dans son segment sur Israël, Martin Petit, avec son personnage de «l’humoriste masqué», parlait des gens qui militaient de façon «pacifique» depuis 14 mois. «Ça arrache du gazon à McGill, ça terrorise les juifs et ça dit que tous les juifs devraient mourir, mais de façon pacifique selon Valérie Plante et le service de police.»

Plus loin, en parlant de la franchisée du Second Cup de l’hôpital juif qui avait été prise à faire le salut nazi dans une manifestation, Martin Petit a lancé: «Leur obsession à se cacher dans les hôpitaux...» en faisant référence à la situation à Gaza.

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Martin Petit a mentionné au Journal ne pas vouloir donner d’entrevue sur cette situation afin de ne pas donner davantage de visibilité à ces militants.

Dans une vidéo mise en ligne mercredi après-midi sur YouTube par le média Pivot, on peut y voir des images de la manifestation qui s'est tenue devant le Bordel. 

«On est ici pour montrer qu'on est pacifiste, alors que dans son sketch, il dit qu'on ne l'est pas, déclare la manifestante et cinéaste Ginger Le Pêcheur dans la vidéo. On est aussi là pour montrer qu'on est en solidarité avec toutes les confessions religieuses parce que dans son sketch, il dit qu'on est anti-juifs, ce qui n'est absolument pas vrai. On est aussi ici pour montrer que même en la présence du SPVM, on reste pacifiste et qu'on est un mouvement contre, en ce moment, l'état d'Israël et le génocide, et absolument pas revendicateur de toute haine, comme ce qui est dit en ce moment dans les discours de Martin Petit.»

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