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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Des manifestants du «convoi de la liberté» dénoncent leur arrestation

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Olivier Faucher | Le Journal de Montréal

2022-11-04T18:33:32Z
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Des participants au «convoi de la liberté» ont dénoncé les circonstances de leur arrestation à Ottawa en décrivant notamment avoir été frappés au sol par des policiers lors du démantèlement de la manifestation par les forces de l’ordre. 

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La Commission d’enquête sur les mesures d’urgence a entre autres entendu aujourd’hui Chris Deering and Maggie Hope Braun, qui faisaient partie de la centaine de personnes arrêtées lors de l’opération policière pour mettre fin à l’occupation illégale du centre-ville de la capitale fédérale le 18 février dernier.

Convaincu qu’il avait le droit d’être sur les lieux, M. Deering a raconté avoir tenu tête aux policiers en serrant les coudes d’autres manifestants avant d’être arrêté.

«Il m’a mis un genou dans mon dos, m’a donné un coup de pied dans le dos, a témoigné M. Deering. J’étais par terre en position fœtale. Il m’a donné un coup de pied sur la cheville et sur le pied. J’avais les mains dans les airs en disant: je suis pacifique. J’ai reçu quatre ou cinq coups de poids sur la tête.»

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Photo d'archives, Agence QMI
Photo d'archives, Agence QMI

«Je n’écoutais pas les nouvelles»

Les autorités avaient pourtant multiplié les avertissements les jours précédents pour sommer les manifestants de quitter les lieux.

À plusieurs moments, les deux témoins ont tenté de démontrer qu’ils avaient encore le droit d’occuper les lieux lors du démantèlement de l’occupation.

«Tout le monde bloquait la rue ce jour-là. Même la police le faisait», a avancé Mme Hope Braun.

M. Deering a notamment fait savoir qu’il évitait de consulter les médias où il aurait pu être informé du statut illégal de la manifestation.

«Je n’écoutais pas les nouvelles parce qu’elles mentaient constamment», a-t-il expliqué.

Les avocats de la police de l’Ontario et d’Ottawa ainsi que l’avocate représentant des résidents d’Ottawa se sont opposés aux témoignages de M. Deering et de Mme Hope Braun, notamment car les preuves l’accompagnant ont été déposées à la dernière minute.

Photo d'archives, Agence QMI
Photo d'archives, Agence QMI

Conséquences minimisées

Les manifestants ont également minimisé les effets nocifs de leur présence à Ottawa présentés par des avocats.

C’est également le cas de Tamara Lich, une des principales organisatrices qui terminait son témoignage ce matin.

«Nous n’avons jamais voulu embouteiller la ville», a-t-elle affirmé, alors qu’un texto qu’elle avait envoyé pendant la manifestation suggérait le contraire.

Elle a également remis en doute l’argument selon lequel le bruit incessant des klaxons dérangeait les résidents d’Ottawa lors des premiers jours, avant qu’une injonction n’empêche les manifestants de klaxonner.

«Quand j’étais dans ma chambre d’hôtel, je ne les remarquais même pas», a-t-elle assuré.

La Commission doit entendre deux autres témoins vendredi après-midi. Il s’agit de Jeremy Mackenzie, fondateur du groupe d’extrême droite Diagolon qui a été arrêté en septembre dernier, ainsi que selon un sondage Abacus publié aujourd’hui, les Québécois sont ceux qui croient le plus (73%) que le gouvernement «a pris la meilleure décision possible» en invoquant la loi sur les mesures d’urgence pour mettre fin au convoi de la liberté. À l’échelle nationale, c’est 63% des Canadiens qui ont offert cette réponse.

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