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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Des journées «extrêmement longues» pour les bagagistes

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TVA Nouvelles

2022-06-30T13:29:12Z
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La reprise très soutenue des vols à l’aéroport Montréal-Trudeau, en pleine pénurie de main-d’œuvre, explique en partie le chaos et l’enfer pour les voyageurs au cours des derniers jours. 

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Bien que les compagnies aériennes aient engagé du personnel dans les dernières semaines, la rétention de celui-ci est difficile, et les bagagistes font des pieds et des mains pour traiter le fort achalandage des derniers jours. 

«On s’attendait à une hausse des voyages, mais pas de cette manière-là. [...] Il y a tellement de volume qui se passe en ce moment, on a dépassé le 80% d’achalandage d’avant la pandémie», explique en entrevue sur LCN, Guillaume Lingat, porte-parole de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale à l’Aéroport de Montréal.

«Ce sont des journées extrêmement longues, on a beaucoup de gens qui rentrent en temps supplémentaire», soutient M. Lingat dont le syndicat représente les bagagistes d’Air Canada, mais aussi les employés de Swissport, responsables notamment de l’entretien dans les appareils. 

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Il explique que le transporteur tente de trouver de la main-d’œuvre en réorganisant les horaires de travail des employés, mais la situation difficile dans tous les aéroports laisse peu de marge de manœuvre. 

«Moi personnellement avec le management local d’Air Canada, on tente de trouver des solutions pour aller en chercher dans d’autres départements, du monde d’autres stations. Toutefois, comme le problème est mondial et que tous les aéroports sont surchargés, difficile d’en rapatrier puisque les problèmes sont partout», détaille Guillaume Lingat. 

Seulement à Montréal-Trudeau, il manquait en janvier environ 250 bagagistes, et chefs d’équipe. Beaucoup d’embauches ont été effectuées, selon le syndicat, mais les employés ne restent pas en poste et trouvent un autre emploi ailleurs. 

«Il y a deux ans, on a vécu la pire mise à pied de l’histoire chez Air Canada. Sur 10 000 membres [employés] on parle de 6500 personnes mises à pied en une seule semaine en mars 2020. Actuellement, on essaie de les rappeler aussi rapidement», ajoute M. Lingat.

Par ailleurs, l’annonce d’Air Canada d’abandonner 15% de ses vols en juillet et en août permettra-t-elle au système de reprendre le dessus?

«Je l’espère, c’est dur à avaler cette pilule-là, car il n’y avait pas de travail et on en veut jamais dire non à du travail avec ce qu’on a subi. La réduction de la charge va aider, à quel point et combien de temps ça va nous prendre pour se rattraper? La météo est bien pour les prochains jours, mais s’il y a un autre événement, on retombe dans les problèmes», conclut le syndicaliste. 

***Voyez son entrevue intégrale dans la vidéo ci-desssus.***

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