Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Des entreprises pénalisées par la venue du pape François

Partager

Louis Deschênes | Journal de Québec

2022-07-20T11:25:29Z
Partager

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, des entreprises devront déplier les dollars pour dédommager les employés qui seront en congé forcé en raison de la fermeture de la route 138 pour la visite du pape François à Sainte-Anne-de-Beaupré.

• À lire aussi: La «papemobile» est arrivée à Québec

• À lire aussi: La route 138 complètement fermée pour la visite du pape à Sainte-Anne-de-Beaupré

• À lire aussi: Fermeture de la route 138: des impacts pour les résidents et commerçants de Sainte-Anne-de-Beaupré

L’entreprise Les Roulottes E. Turmel, qui fait la vente et la réparation de véhicules récréatifs à Château-Richer, va rémunérer ses travailleurs même si ceux-ci pourront rester bien tranquilles en regardant la messe du Saint-Père à la télévision.

«On ferme, pis c’est moi qui paie la journée d’ouvrage avec la pénurie en main-d’œuvre présentement, je ne peux pas me permettre de leur dire : “vous êtes une journée arrêtés sans être payés”», explique la propriétaire Suzie Turmel, qui sera la seule à se rendre au boulot, à la marche, le 28 juillet.

La femme d’affaires n’a pu chiffrer précisément les pertes financières occasionnées par la visite du pape ce jour-là. Mais, à raison d’une trentaine d’employés et de l’atelier de mécanique qui roule à plein régime durant l’été, le gouffre pourrait atteindre les 10 000 $.

Publicité

En parlant avec plusieurs travailleurs du boulevard Sainte-Anne, entre Boischatel et Beaupré, Le Journal a constaté que ce n’était pas toutes les entreprises qui appliqueraient cette mesure atténuante pour leurs employés. 

Certains ont confirmé, avec désarroi, qu’ils ne seraient pas payés pour cette journée de travail perdue.

45 annulations

Pour le Camping Turmel aussi, la visite du pape va se traduire par un trou financier. 

Depuis l’annonce de la fermeture de la route 138 par les autorités, la semaine dernière, 45 vacanciers ont annulé leur réservation pour le 28 juillet, tandis que cinq autres personnes sont indécises pour le moment, mais pourraient elles aussi mettre une croix sur leur escapade au parc de la Chute-Montmorency ou dans Charlevoix.

«Nous, en tant que propriétaires responsables, on a décidé d’appeler nos clients pour les aviser [...] Beaucoup de monde qui arrivait pour une nuit et repartait le lendemain, ça change beaucoup leurs plans», confirme Cynthia Laberge, gestionnaire de ce camping situé à Château-Richer.

Saisonniers mécontents

Elle ajoute que celui-ci sera également dans l’obligation de fermer sa piscine parce que le sauveteur ne pourra pas se rendre à son lieu de travail. 

Pour sa part, le casse-croûte sera en activité parce que le propriétaire-locataire du restaurant dormira dans une roulotte qui lui sera prêtée, sur le site.

Des campeurs saisonniers ne la trouvent pas drôle non plus, surtout ceux qui doivent se rendre au travail. Quelques-uns ont pris congé, et d’autres dormiront à la maison. 

«Les saisonniers sont mécontents [...] Il y a beaucoup de gens qui travaillent. Comme moi le matin, je travaille et je vais porter mes trois enfants à leur camp de jour à Vanier, donc c’est trois jours de perdus à mes frais», se désole Mme Laberge.

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité