Des dizaines de personnes se sont réunies cet après-midi au parc Lafontaine à Montréal pour un convoi de la liberté visant à dénoncer l’urgence sanitaire et la nouvelle loi 15 sur la protection de la jeunesse.  

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«Retournez chez vous, réveillez-vous!», a hurlé un automobiliste mécontent, qui passait près du rassemblement au coin des rues Sherbrooke et Papineau.

«Liberté! liberté!» répondait entre deux coups de sifflet les protestataires, avec des drapeaux du Québec et du Canada dans leurs mains, sous le regard de plusieurs policiers qui les observaient attentivement. 

En tout, ils étaient près d’une centaine réunie dans un stationnement du parc. Les manifestants se dandinaient aux sons des klaxons et de la musique. L’air était d’ailleurs rempli d’une forte odeur de cannabis. 

 

L’ambiance n’était pas sans rappeler le convoi qui a duré plusieurs semaines en février et mars dernier au centre-ville d’Ottawa. 

 

L’organisateur s’explique 

Le Journal s’est entretenu sur place avec l’organisateur du rassemblement, Yan Beauchamp-Boucher. C’est lui qui a organisé le convoi venant d’Ottawa et de plusieurs villes du Québec vers le parc Lafontaine à Montréal. 

«L’urgence sanitaire n’a plus sa raison d’être présentement. C’est ridicule. On est assez grand pour savoir ce que l’on veut faire. Si on ne veut pas mettre de masques, on a le droit», explique-t-il. 

Mais pourquoi Yan Beauchamp-Boucher tenait-il à organiser ce rassemblement dans le but de s’opposer à la loi 15 adoptée à l'unanimité la semaine dernière à l'Assemblée nationale?

«Cette loi permet beaucoup de pouvoir au gouvernement versus le pouvoir des enfants. Je n’ai pas de problème à ce qu’un enfant soit retiré de sa famille parce qu’il est en danger. C’est juste que le gouvernement prend trop large», affirme vaguement M. Beauchamp-Boucher, lui-même un jeune père de famille. 

Notons qu’en vertu de la nouvelle loi 15 sur la protection de la jeunesse, l'intérêt de l'enfant doit toujours primer sur toute autre considération, même celle de ses parents. Celle-ci a été créée, entre autres, pour éviter un autre drame comme celui de la fillette de Granby survenu en 2019.

Contre tout 

Claude, un homme qui vit dans son autobus, affirme pour sa part être avoir participé au convoi pour dénoncer «tout». 

«Je veux juste la liberté, c’est tout ce que je revendique. Je suis contre toutes les lois du gouvernement et toutes ses mesures sanitaires. On veut être libre», insiste Claude, qui refuse de dévoiler son nom de famille. 

L’ambiance de la manifestation était plutôt festive et calme en après-midi. Les policiers du Service de Police de Montréal (SPVM) ont d’ailleurs dû contrôler la circulation routière puisque le rassemblement a causé du trafic sur la rue Sherbrooke.