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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Rapport du coroner sur Martin Carpentier: des divergences avec la SQ qui s’expliquent, dit la coroner

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Photo portrait de Nicolas Saillant

Nicolas Saillant

2021-11-03T15:28:17Z
2021-11-04T03:38:23Z
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La coroner explique la divergence de conclusions entre son enquête et celle de la Sûreté du Québec par le fait qu’elle a pu examiner le «dossier complet».

• À lire aussi - «C'est leur faute»: la mère de Norah et Romy déplore «l’inaction» de la SQ

La coroner Sophie Régnière a présenté les conclusions de son enquête sur le drame de la famille Carpentier, près d’une semaine après que les rapports eurent été rendus publics. Elle a admis s’être questionnée, depuis la publication des rapports, sur les divergences entre les conclusions de la SQ faites au lendemain de la découverte de Martin Carpentier et les siennes.        

  • Écoutez l'entrevue de la coroner Sophie Régnière avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio:   

Le 21 juillet, après la découverte du corps de Martin Carpentier, la SQ avait tenu à Montréal une conférence de presse où l'on indiquait qu’au matin du 9 juillet, «le drame était joué». Or la coroner est plutôt d'avis que les fillettes, Norah et Romy Carpentier, sont décédées dans l’après-midi du 9 juillet, l’accident ayant eu lieu vers 21h le 8 juillet 2020. 

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Me Régnière explique cette différence par le fait qu’elle a pu examiner le «dossier complet», contrairement à la SQ, qui n’avait pas encore terminé son enquête au lendemain de la découverte de Carpentier. À ce titre, elle fait valoir qu’elle a reçu de la police un rapport d’enquête de plus de 400 pages et plusieurs éléments de preuve informatiques pour faire son enquête.   

La coroner Sophie Régnière
La coroner Sophie Régnière Photo Nicolas Saillant

La coroner a parlé de son travail, qui consiste à analyser la scène, mais surtout l’histoire complète de l’événement.  

Alerte Amber

D’autre part, la coroner est revenue sur le déclenchement tardif de l’alerte Amber par la Sûreté du Québec. Dans son rapport, la coroner indique qu’il y avait «urgence médiatique» dès 6h du matin le 9 juillet. Or, les médias ont eu cette alerte seulement vers 15h.  

Romy et Norah Carpentier
Romy et Norah Carpentier Photos courtoisie

Si elle comprend que les critères pour déclencher l’alerte Amber n’étaient pas remplis, elle répète, comme elle le dit dans son rapport, que les policiers se devaient de transmettre l’information plus rapidement à la population dans cette affaire.  

«Faites ce que vous voulez, appelez une alerte Amber, n’importe quoi [mais diffuser l’information]», a commenté la coroner Régnière. «Il y a eu des témoins, ils sont sortis avec l’alerte Amber, mais il aurait pu sortir plus tôt que ça», affirme-t-elle.      

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  • Écoutez l’entrevue de Patrice Cardinal, inspecteur-chef de la Sûreté du Québec:   

La Sûreté du Québec reconnaît ses torts  

La Sûreté du Québec (SQ) a accueilli «favorablement» le rapport de la coroner sur la mort de Norah et Romy Carpentier, rendu public mercredi.

Elle a reconnu qu’«avec le recul, certaines décisions auraient été prises plus rapidement».

Par ailleurs, les recommandations faites par la coroner, Sophie Régnière, correspondent aux conclusions du corps policier, a indiqué en entrevue sur les ondes de LCN Patrice Cardinal, inspecteur-chef de la SQ.

«C’est des recommandations en tant que telles qui sont en lien avec les propres débriefings que nous avions faits nous-mêmes de l’opération lors des semaines qui ont suivi les événements de juillet 2020», a-t-il soutenu.

L’inspecteur a aussi admis que plus d’information aurait pu être rendue publique par les policiers le matin du drame.

«Avec le recul, avec la connaissance du dossier, on est quand même d’avis que nous aurions pu diffuser de l’info un peu plus rapidement le matin du 9 juillet 2020», a-t-il déclaré.

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